Un journal américain : Washington fait avancer un plan pour établir une zone verte sans Hamas dans la bande de Gaza
SadaNews - Les États-Unis avancent dans leurs plans pour créer des complexes résidentiels pour les Palestiniens dans les zones contrôlées par Israël dans la bande de Gaza, dans une tentative de retirer les civils des zones sous contrôle du Hamas, selon des responsables américains, israéliens et arabes, comme l'a rapporté le journal "Wall Street Journal".
Les préparatifs se font par l'intermédiaire du centre de coordination civile-militaire dans le sud d'Israël, où l'armée américaine dirige des efforts multinationaux pour stabiliser Gaza après la guerre et envisager son avenir.
Selon les responsables américains, des équipes d'ingénieurs ont commencé les travaux de planification et d'enlèvement des décombres et des munitions non explosées, bien que la construction réelle n'ait pas encore commencé.
Cette étape est considérée comme une reconnaissance implicite que le désarmement du Hamas et son expulsion du pouvoir, comme indiqué dans le plan de paix de vingt points proposé par l'ancien président américain Donald Trump pour la région, ne seront pas réalisés à court terme. Afin de maintenir l'élan de ce plan, Washington projette ce qu'elle appelle des "complexes alternatifs sécurisés" dans les zones contrôlées par Israël à Gaza, connus des responsables américains sous le nom de "zone verte".
Selon le plan américain, ces communautés seront destinées à fournir des logements, des écoles et des hôpitaux pour les Palestiniens qui ont été déplacés en raison de la guerre, en attendant que les conditions soient réunies pour une reconstruction plus large.
Washington espère que ces regroupements serviront de modèle pour le processus de reconstruction et attireront la population loin des zones encore sous le contrôle du Hamas.
Bien que la popularité du mouvement ait augmenté depuis l'accord de cessez-le-feu en raison des campagnes contre le crime et de son soutien à la confrontation avec Israël, certains secteurs de la population de Gaza aspirent toujours à se libérer de son règne.
La ville de Rafah, située à la frontière avec l'Égypte, est la première région ciblée par le plan, ayant été sous le contrôle total d'Israël depuis presque mai, après une destruction massive subie durant les opérations militaires. Des responsables israéliens et américains affirment que le plan pour Rafah est encore à ses débuts.
Le contrôle de Gaza a été presque divisé en deux en octobre en vertu d'un accord de cessez-le-feu parrainé par l'administration Trump, où la majorité de la population se concentre dans la moitié ouest sous le Hamas, tandis qu'Israël contrôle l'autre moitié. Le "ligne jaune" qui divise la région est renforcé par le déploiement de forces, de chars et de talus, ainsi que l'extension des réseaux d'électricité et d'eau du côté israélien en préparation des projets de développement.
Washington considère que sa proposition est le seul moyen réaliste de commencer la reconstruction de Gaza dans un contexte de refus des donateurs de financer des projets dans les zones contrôlées par le Hamas, mais cette idée suscite des débats dans plusieurs capitales arabes, craignant qu'elle n'entraîne effectivement une division de la région et place des parties sous l'administration de forces non palestiniennes.
En particulier, l'Égypte exprime des inquiétudes quant à la concentration accrue des Gazaouis à Rafah, craignant que cela ne prépare le terrain pour des tentatives de les pousser ultérieurement vers des terres de la péninsule du Sinaï si les circonstances changent, selon des responsables égyptiens.
Le volet sécuritaire reste le plus grand obstacle au plan. Israël estime qu’environ 100 combattants du Hamas sont encore retranchés dans un réseau de tunnels sous Rafah, ayant engagé à plusieurs reprises des combats avec les forces israéliennes depuis le début du cessez-le-feu en octobre, rendant la zone non sécurisée pour commencer les opérations de reconstruction avant de résoudre le risque de nouveaux affrontements.
Alors que Washington et le Hamas exercent des pressions sur Israël pour autoriser les combattants à quitter la région, Tel-Aviv insiste sur leur reddition. L'armée israélienne a annoncé vendredi que 15 militants étaient sortis de terre à l'est de Rafah du côté israélien du "ligne jaune", affirmant qu'elle en a tué six et arrêté cinq, tandis que quatre restaient en fuite.
Parallèlement, les États-Unis et leurs alliés travaillent à la création d'une force de sécurité internationale pour sécuriser Gaza, et le projet a été approuvé par le Conseil de sécurité internationale, mais des désaccords sur la nature des missions de la force - entre le maintien de l'ordre et le désarmement ou la simple paix - entravent son accélération.
Des idées controversées circulent en coulisses, y compris l'utilisation de milices palestiniennes opposées au Hamas et soutenues par Israël pour sécuriser les nouvelles communautés, selon des responsables israéliens et arabes. Des groupes de ces milices se sont déjà formés à l'intérieur de la "zone verte" à Gaza, établissant de petites communautés où vivent des centaines voire quelques milliers de civils selon des estimations variées.
Les origines de ces premières communautés remontent à la période de guerre où elles se sont développées à Rafah sous contrôle israélien. Le chef de l'un de ces groupes, Yasser Abu Shabab, a déclaré qu'ils étaient prêts à coopérer avec "toutes les parties qui aspirent à la paix et à la stabilité à Gaza". Israël a fourni ces groupes en armes, en fournitures et en renseignements, et est intervenu dans certains cas pour les protéger des attaques du Hamas.
Cependant, le recours à ces milices suscite de vives critiques. Pour de nombreux Gazaouis, ces groupes sont des "hors-la-loi" manquant de légitimité, tandis que des responsables occidentaux les considèrent comme un facteur potentiel de déstabilisation, surtout après que le Hamas a rapidement éliminé plusieurs de ses adversaires armés après le cessez-le-feu. Un responsable américain a affirmé que Washington ne pense pas à collaborer avec ces milices à Gaza.
Selon la vision américaine, les zones sous contrôle du Hamas devraient progressivement se réduire jusqu'à disparaître, avec une force internationale de stabilisation et une police palestinienne responsable de la sécurité, tandis que le "Conseil de la paix" proposé par l'administration Trump supervisera l'administration civile et la reconstruction avant que les responsabilités ne soient transférées à un gouvernement palestinien à une étape ultérieure.
Cependant, le mouvement Hamas rejette cette vision et s'accroche à ses armes, considérant que le projet américain compromet les droits politiques du peuple palestinien et vise à imposer des dispositions sécuritaires et administratives qui ne reflètent pas sa volonté.
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