Accord entre les CDF et Damas sur la cessation des hostilités, l'armée refuse de se retirer
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Accord entre les CDF et Damas sur la cessation des hostilités, l'armée refuse de se retirer

SadaNews - Après des affrontements dans divers endroits du sud-est de la campagne de Raqqa, les forces gouvernementales syriennes et les Forces démocratiques syriennes (CDF) ont convenu de mettre fin à l'escalade.

Des sources proches des forces syriennes ont révélé hier soir, vendredi, que "suite à l'escalade observée dans la région de Maidan, dans la campagne de Raqqa sud-est, un accord a été conclu entre le ministère de la Défense et les CDF pour un cessez-le-feu et l'arrêt des bombardements et des échanges de frappes entre les deux parties", selon l'agence de presse allemande (DPA).

Les sources ont également précisé que "les CDF ont demandé lors de la réunion qui s'est tenue hier le retrait de l'armée des sites qu'elle avait occupés, mais cela a été refusé". Elles ont ajouté que "l'armée a repris les points que les éléments des CDF avaient infiltrés dans la nuit de mercredi à jeudi, où deux membres de l'armée ont été tués et neuf autres blessés".

D'autre part, il a été signalé que "la réunion s'est faite en coordination avec l'armée et la coalition internationale, qui a appelé au calme et au respect de l'accord du 10 mars".

Cela est survenu après que les lignes de contact ont connu au cours des deux derniers jours des infiltrations et des bombardements avec différents types d'armes lourdes et moyennes, ainsi que des attaques de drones et des affrontements qui ont été les plus violents entre les deux parties, entraînant des morts et des blessés de part et d'autre.

Le commandant des Forces démocratiques syriennes, Mazloum Abdi, a annoncé mercredi dernier que l'application de l'accord de mars était toujours bloquée, mais a souligné en même temps que des rencontres se poursuivent à un niveau élevé afin d'atteindre un consensus entre les deux parties. Il a souligné qu'il "existait des défis, des obstacles et une lenteur dans l'exécution de l'accord, une crise de confiance entre les deux parties, et certaines clauses qui ont été négligées, telles que le dossier des déplacés d'Afrine, ce qui représente un danger pour l'accord", selon lui.

Il est à rappeler qu'Abdi et le président syrien Ahmed al-Chara ont signé le 10 mars dernier (2025), un accord prévoyant l'intégration des CDF au sein de l'armée, un cessez-le-feu sur l'ensemble du territoire syrien entre les deux parties, ainsi que la reconnaissance de la communauté kurde en tant qu'entité originaire de l'État, et la garantie de ses droits constitutionnels et de sa pleine citoyenneté, en plus du retour des déplacés dans leurs villes et villages avec garantie de protection, et du rejet des appels à la division et à la promotion de l'unité du territoire syrien.