Bezhakian déclare : Nous reconstruirons les installations nucléaires avec une plus grande force
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Bezhakian déclare : Nous reconstruirons les installations nucléaires avec une plus grande force

SadaNews - Le président iranien, Masoud Bezhakian, a déclaré aujourd'hui dimanche que son pays reconstruira ses installations nucléaires "avec une plus grande force", confirmant que l'Iran "ne cherche pas à posséder une arme nucléaire".

Bezhakian a déclaré, lors de sa visite au siège de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne à Téhéran, que "le savoir est présent dans l'esprit de nos scientifiques".

Il a souligné que "la destruction des bâtiments et des installations ne constituera pas un problème pour le processus de reconstruction".

Il a ajouté que "l'expansion de l'industrie nucléaire vise à servir notre peuple et à améliorer le bien-être national, et non à produire des armes".

Il a déclaré que le développement du programme nucléaire iranien "se poursuivra dans le cadre pacifique et légal".

Les déclarations de Bezhakian interviennent un jour après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, ait confirmé la volonté de Téhéran "de négocier pour dissip er les inquiétudes concernant son programme nucléaire pacifique".

Araghchi a insisté sur le fait que l'Iran "ne cessera pas l'enrichissement de l'uranium et ne négociera pas sur son programme de missiles".

Araghchi a expliqué, lors d'une interview télévisée hier samedi, que Téhéran "est prêt à toute action agressive d'Israël".

Il a dit que l'Iran est ouvert à "des négociations justes et équitables qui garantissent les intérêts de tous", considérant que les États-Unis "ont posé des conditions irréalistes inacceptables".

Il a laissé entendre que son pays préfère "ne pas entrer dans des négociations directes avec Washington", mais "ne s'oppose pas à parvenir à un accord par des voies indirectes".

Le ministre iranien a noté que "les matériaux nucléaires sont toujours sous les décombres des installations ciblées".

Il a déclaré que l'Iran "a subi de lourdes pertes en termes de lieux et d'équipements, mais la technologie existe toujours", en référence aux frappes américaines et israéliennes du mois de juin dernier.

Araghchi a également rejeté la mise en œuvre par la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne du mécanisme "Snapback" qui réimposerait les sanctions internationales contre Téhéran, qualifiant cette mesure d'"illégale et dépourvue de consensus international", affirmant que "les pays européens ont perdu leur légitimité à activer ce mécanisme après avoir manqué à leurs engagements dans le cadre de l'accord nucléaire".

Ces développements interviennent après l'annonce de Téhéran en octobre dernier de la fin de la validité de la résolution du Conseil de sécurité 2231 qui avait contraint son programme nucléaire pendant dix ans, considérant qu'elle n'est plus tenue par les restrictions imposées par l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances.

Israël, les États-Unis et plusieurs pays européens accusent Téhéran de chercher à produire des armes nucléaires, tandis que l'Iran affirme que son programme est "conçu à des fins purement pacifiques, y compris la production d'électricité et la recherche scientifique".