Al-Chaïbani annonce son intention de visiter la Chine début novembre sur invitation officielle
Arabe & International

Al-Chaïbani annonce son intention de visiter la Chine début novembre sur invitation officielle

SadaNews - Le ministre des affaires étrangères syrien, As'ad al-Chaïbani, a annoncé son intention d'effectuer sa première visite officielle en Chine début novembre prochain sur invitation de Pékin, tout en exposant la nouvelle vision diplomatique pour réintroduire la Syrie dans les forums internationaux.

Al-Chaïbani a déclaré dans une interview avec la chaîne officielle syrienne Al-Ikhbariya que les relations avec la Chine "retrouvent leur bon chemin après des années d'alignement de Pékin aux côtés de l'ancien régime".

Il a précisé que la visite attendue à Pékin a pour but "d'explorer les domaines de la coopération économique et la contribution de la Chine à la reconstruction de la Syrie".

Il a ajouté que Damas "a besoin de partenariats stratégiques réels - en particulier avec la Chine - à cette étape de construction et de reconstruction".

La Chine avait élevé le niveau de ses relations avec l'ancien régime à "partenariat stratégique" lors de la visite du président déchu Bachar al-Assad à Pékin en 2023.

Les accords de Moscou anciens suspendus

Concernant le dossier russe, al-Chaïbani a précisé que Moscou "a été partenaire de l'ancien régime et a participé à la tragédie des Syriens avant la bataille de dissuasion de l'agression (la bataille pour renverser le régime déchu de Bachar al-Assad)".

Al-Chaïbani a confirmé que le gouvernement actuel "a graduellement traité avec Moscou pour la neutraliser du soutien au régime disparu, et n'a signé aucun nouvel accord, tandis que les accords précédents restent suspendus et reconnus par le gouvernement actuel".

Ces déclarations ont été faites après la visite du président syrien Ahmad al-Chaïbani à Moscou, la première depuis sa prise de fonction fin décembre 2024 après la chute de l'ancien régime.

Réhabilitation de la confiance avec le Liban

Dans ce contexte, le ministre syrien a confirmé que son gouvernement s'efforce de corriger les relations avec le Liban, disant que "l'ancien régime a transmis au Liban et à son peuple une image négative qui ne reflète pas la civilisation syrienne".

Al-Chaïbani a souligné que son pays "s'efforce d'assurer un retour digne des réfugiés syriens au Liban".

Il a mentionné que le dossier des détenus syriens était "une priorité lors de la dernière visite à Beyrouth", et a confirmé le passage de la phase de la décision à celle de l'exécution des mesures concrètes pour traiter ce dossier.

Le ministre des affaires étrangères syrien a effectué vendredi dernier sa première visite au Liban en tant que ministre du gouvernement du président al-Chaïbani après la chute du régime d'Assad.

La nouvelle diplomatie syrienne

Al-Chaïbani a expliqué que la nouvelle diplomatie syrienne "adopte une politique étrangère à l'écart des polarités", visant à "redéfinir la position de la Syrie en tant que pays cherchant à atteindre la stabilité et la coopération internationale".

Il a ajouté que la participation de son pays aux réunions de l'assemblée générale des Nations Unies était "une étape nécessaire pour exprimer le peuple syrien pour la première fois après tant d'années de guerre".

Le ministre syrien a affirmé que le gouvernement avait pu faire passer le message selon lequel "le peuple syrien veut reconstruire son pays, et que la Syrie soit un modèle brillant".

Al-Chaïbani a loué le discours du président al-Chaïbani qui "a résumé l'histoire syrienne et a porté un message d'espoir à la communauté internationale".

Dossier interne

À l'intérieur, al-Chaïbani a remercié le peuple syrien pour "la confiance accordée au nouveau gouvernement", et a promis "d'améliorer la situation de vie et d'attirer des investissements étrangers qui soutiennent l'économie nationale".

Il a promis que "la situation de vie s'améliorera, et que les Syriens verront cette amélioration".

Accord entre "SDF" et défis sécuritaires

Concernant le dossier des "Forces Démocratiques Syriennes" (SDF), le ministre a déclaré que le gouvernement avait "réussi à convaincre les parties internationales de l'importance de l'accord du 10 mars dernier, car l'absence de représentation au sein des institutions de l'État creuse le fossé entre eux et l'État".

Il a affirmé que "tout blocage de l'accord nuit aux intérêts des civils et au retour des déplacés".

Il a ajouté que la région a "une chance historique d'être une partie active de la nouvelle Syrie, à condition d'accélérer l'exécution du partenariat avec l'État".

Le 10 mars dernier, le président syrien al-Chaïbani et le commandant des Forces Démocratiques Syriennes (SDF), Ferhad Abdi Chahin, ont signé un accord visant à intégrer les institutions civiles et militaires dans le nord-est de la Syrie dans le cadre de la gestion de l'État.

L'accord a inclus les points de passage frontaliers, l'aéroport et les champs de pétrole et de gaz, tout en insistant sur l'unité du territoire syrien et le refus de tout projet de division, mais les Forces SDF ont violé cet accord à plusieurs reprises.

Les agressions israéliennes

Concernant les agressions israéliennes répétées, al-Chaïbani a déclaré que "Tel-Aviv tente d'exploiter le changement politique en Syrie pour imposer un nouveau projet expansionniste", soulignant que "Damas refuse toute forme de division ou de fédéralisme".

Peu après le renversement du régime de Bachar al-Assad, l'armée israélienne a établi une bande de sécurité de 15 kilomètres de large à l'intérieur du territoire syrien, accueillant plus de 40 000 civils syriens, et a continué à mener des frappes à l'intérieur du territoire syrien, entraînant la mort de civils et la destruction de sites, de véhicules militaires et d'armes et munitions appartenant à l'armée, élargissant ainsi son occupation des terres syriennes.

Source : la presse syrienne