Vidéo : Le blocus prive les Gazaouis des éléments les plus simples d'une vie décente

Rapport SadaNews - Dans des conditions de vie difficiles, la bande de Gaza fait face à des crises économiques, psychologiques et politiques qui se aggravent chaque jour en raison de l'agression et du blocus israélien renforcé sur la région. Parmi les crises majeures qui ont surgi récemment, la crise d'accès au bois de chauffage pour cuisiner, après que les forces d'occupation aient interdit l'entrée de gaz domestique pendant de nombreux mois, faisant reculer le secteur de plusieurs années et privant ses habitants de leurs droits les plus fondamentaux à la vie, poussant les citoyens à chercher des alternatives coûteuses et difficiles. La crise ne se limite plus à la difficulté de cuisiner ou à la hausse des prix, mais s'est étendue à toucher l'un des symboles palestiniens les plus importants, l'olivier, qui représente un patrimoine et une identité profondément ancrés dans la terre palestinienne.

Um Ammar Al-Huwaiti, une femme déplacée vivant dans l'un des camps, a déclaré à SadaNews : « J'achète du bois de chauffage quotidiennement pour cuisiner, mais après l'augmentation des prix, il est devenu très difficile d'en obtenir. Je suis parfois forcée de réduire les repas. Cuisiner sur le feu m'a épuisée et m'a causé des problèmes respiratoires et de l'étouffement. » Elle a ajouté que la crise du bois de chauffage n'est plus seulement une souffrance de la vie quotidienne, mais menace désormais la vie des gens, car ce matin, un Palestinien a été tué en tentant de ramasser du bois de chauffage dans les zones orientales après l'arrachage des terres d'oliviers.

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Quant au citoyen Majid Al-Dhira, il a également déclaré à SadaNews qu'il a dû vendre et casser son ensemble de lit pour cuisiner et obtenir un peu d'argent, ajoutant qu'il va parfois aux boulangeries voisines pour économiser un peu d'argent en raison de son incapacité à acheter du bois.

Dans le même contexte, le jeune Mahmoud Al-Rubai de la ville de Gaza, qui a été déplacé vers le sud de la région, a déclaré à SadaNews : « J'ai dû vendre et ramasser du bois d'endroits différents pour économiser de l'argent. En ramassant du bois, j'ai rencontré des jeunes qui ont perdu la vie à cause des tirs, c'est devenu très dangereux. » Il a ajouté que certains citoyens ont dû couper des oliviers pour les utiliser en cuisine ou les vendre pour subvenir à leurs besoins quotidiens.

Pour sa part, le citoyen Mohammed Mahdi a exprimé une grande tristesse d'avoir dû couper un olivier âgé de plusieurs dizaines d'années à cause de l'absence de gaz et de bois, en disant : « Je n'ai trouvé aucune alternative, j'ai donc dû couper l'arbre que mon père avait planté il y a longtemps. J'ai également cassé des meubles en bois à la maison pour cuisiner. » Mahdi a appelé via SadaNews les délégations et les organisations humanitaires à mettre le carburant et le gaz en tête de leurs priorités d'aide, en disant : « Le feu nous a épuisés et nous a causé des maladies pulmonaires et de l'étouffement, nous voulons une solution urgente à cette crise. »

De son côté, le citoyen Abdullah Berik essaie d'introduire des branches d'olivier dans sa maison après en avoir obtenues d'arbres que les forces d'occupation ont arrachés ou de citoyens qui ont dû les couper. Il a déclaré à SadaNews : « Je ressens une immense tristesse de couper ces arbres anciens, ils représentent notre patrimoine et notre identité palestinienne, mais malheureusement, nous avons dû les brûler pour le pain et la cuisine. »

Dans cette scène déchirante, les oliviers - symbole de la résistance palestinienne - se transforment en combustible pour survivre, alors que les habitants de la bande de Gaza vivent l'une des crises humanitaires et sociales les plus graves de leur histoire moderne. Face à toutes ces conditions tragiques, s'illustre la détermination des Gazaouis qui sont privés des éléments les plus simples de la vie.

Ce rapport a été réalisé avec le soutien de l'Union européenne.