Israël reporte l'accord de gaz avec l'Égypte d'une valeur de 35 milliards de dollars… le Qatar propose des alternatives
Économie locale

Israël reporte l'accord de gaz avec l'Égypte d'une valeur de 35 milliards de dollars… le Qatar propose des alternatives

Traduction Économie Sada - L'accord de gaz massif entre l'Égypte et la société israélienne "Leviathan", d'une valeur de 35 milliards de dollars, connaît une stagnation après que le ministère israélien de l'énergie a reporté l'autorisation finale pour l'exportation. Ce retard a ouvert la porte au Qatar pour essayer de convaincre Le Caire d'acheter du gaz naturel liquéfié en grandes quantités, selon ce que révèle le journal économique israélien "Globes", citant des responsables égyptiens et israéliens de haut niveau, comme traduit par Économie Sada.

Détails de l'accord

L'accord a été signé en août dernier et vise à financer l'expansion de la production du champ "Leviathan" et la construction d'un nouveau pipeline vers l'Égypte via Nitzana.

L'approbation était supposée intervenir dans les deux mois, mais le ministère israélien de l'énergie a retardé la décision en raison de nouvelles exigences, notamment l'extension de la période d'exportation au-delà de 2040 et la réserve d'une partie du gaz pour le marché intérieur à des prix inférieurs.

L'initiative qatarie

Le Qatar a proposé à l'Égypte de lui fournir du gaz liquéfié en grandes quantités, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le ministre de l'énergie Eli Cohen traînent à finaliser le dossier.

Un responsable israélien a averti que le Qatar pourrait devenir le fournisseur de près de 20 % de l'électricité en Égypte, ce qui pourrait réduire l'importance stratégique d'Israël, comme traduit par Économie Sada.

De son côté, un responsable égyptien a affirmé que Le Caire ne considère pas Israël comme un "ennemi ou un ami", mais plutôt comme un partenaire commercial, en soulignant l'existence d'alternatives telles que le Qatar et les États-Unis.

La position égyptienne

Selon le rapport hébreu, "le président Abdel Fattah al-Sissi est hésitant à traiter avec le Qatar en raison des liens de son émir, Tamim ben Hamad, avec les Frères musulmans, qu'il considère comme une menace intérieure".

L'Égypte a récemment signé un accord de gaz liquéfié avec une société américaine d'une valeur de 4 milliards de dollars, mais cela ne couvre pas les énormes quantités fournies par le champ "Leviathan" (130 milliards de mètres cubes).

L'administration du président américain Donald Trump est intervenue pour tenter de résoudre la crise, en impliquant l'ambassadeur américain à Tel Aviv et le ministre de l'énergie Chris Wright.

La société américaine "Chevron", qui possède environ 40 % du champ, subit des pressions internes pour reconsidérer ses investissements, en raison de la possession d'actifs plus importants aux États-Unis, au Kazakhstan et en Australie.

La crise énergétique en Égypte

L'Égypte fait face à un vaste fossé entre production et consommation : la production a atteint un pic en 2021 à 71 milliards de mètres cubes.

Elle a ensuite diminué de 14 % par an pour atteindre 45 milliards de mètres cubes en 2024.

La consommation annuelle approche les 70 milliards de mètres cubes, ce qui pose de grands défis au système égyptien.

Les dimensions israéliennes

L'accord vise à financer des projets d'infrastructure pour augmenter la production de "Leviathan" de 12 à 21 milliards de mètres cubes par an.

Les sociétés partenaires, dont "New Med" et "Rishon", ont investi des centaines de millions dans la deuxième phase de développement du champ.

Il existe également des différends sur les prix du gaz entre la société électrique israélienne et le réservoir "Tamar", qui ont été portés en arbitrage devant un tribunal à Londres.

Le ministère israélien de l'énergie a confirmé la poursuite du dialogue pour trouver des solutions répondant aux besoins du marché intérieur et permettant l'exportation, tandis qu'aucun commentaire n'a été émis par le bureau de Netanyahou.