
L'Autorité palestinienne à la croisée des chemins de la réforme : un ministre et un responsable dans les filets de la justice
SadaNews - Dans un développement sans précédent sur la scène politique palestinienne, les derniers jours ont été marqués par une série de mesures judiciaires et administratives strictes, touchant des personnalités éminentes du gouvernement et des institutions officielles, dans une démarche qualifiée par les observateurs de véritable début d’un processus de réforme que l'Autorité palestinienne avait promis depuis des mois, en réponse à des demandes internes et internationales croissantes.
Suspension du ministre des transports et levée de son immunité
Le gouvernement palestinien a officiellement annoncé la suspension du ministre des transports, Tarek Zarab, après une enquête menée par le parquet palestinien concernant des soupçons de corruption financière et de détournement de fonds.
Des sources proches de SadaNews ont confirmé que l'immunité ministérielle a été levée pour Zarab, permettant ainsi aux autorités judiciaires compétentes de l'interroger, une première dans l’histoire d’un responsable à ce niveau encore en fonction.
Dans le cadre des mesures organisationnelles, le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, a décidé samedi de confier à Ahed Bseiso, ministre des Travaux publics et du Logement, la gestion du ministère des transports jusqu'à ce qu'une nouvelle décision soit prise. Mustafa a souligné la nécessité d'appliquer toutes les dispositions de cette décision par les autorités compétentes.
Une source officielle a déclaré à SadaNews que cette mesure s'inscrit dans le cadre du programme de transparence et de responsabilité adopté par le gouvernement, affirmant que "personne n'est au-dessus de la loi" et que les enquêtes suivront leur cours normal, avec des mesures légales prises en fonction de leurs résultats.
Convocation de Nazmi Mehna et 15 autres personnes dans des affaires de corruption
Dans une autre affaire ayant suscité un large débat, le tribunal compétent en matière de crimes de corruption, à la demande du procureur en chef des affaires de corruption, a décidé de convoquer l'ancien directeur général des services des passages et des frontières palestiniens, Nazmi Mehna, qui se trouve à l’étranger depuis environ deux semaines, pour enquêter sur des affaires liées au trafic d’antiquités et à la corruption financière et administrative.
L'affaire qui avait été soulevée précédemment et que Mehna avait publiquement niée a refait surface après que les enquêtes ont démontré l'existence de soupçons sérieux, incitant le tribunal à émettre une décision de l'appeler, ainsi que 15 autres personnes, dont son épouse, et sept de ses enfants, parmi lesquels son fils Sami Mehna, ambassadeur de la Palestine en Albanie, ainsi que son frère, son assistant, et quatre employés du département de la comptabilité des passages, ainsi qu'un homme d'affaires.
La décision judiciaire a inclus une demande de levée du secret bancaire sur tous les convoqués, de suivi des activités de leurs coffres-forts, de levée du secret sur leurs informations et comptes enregistrés auprès de l'Autorité des marchés de capitaux et des bourses et des centres agréés, ainsi que de suivi des biens mobiliers et immobiliers et d'ordonnance de saisie conservatoire sur ces biens.
Réformes constitutionnelles à l'horizon
Dans ce même contexte, le président palestinien Mahmoud Abbas avait émis en août dernier un décret présidentiel formant une commission pour rédiger une constitution provisoire, préparant la transition de l'Autorité à un État, en réponse à des demandes internationales croissantes pour mettre en œuvre des réformes structurelles dans les institutions gouvernementales palestiniennes.
En vertu du décret, la commission sera une référence légale pour la rédaction de la constitution provisoire, en harmonie avec la déclaration d'indépendance et les principes du droit international et les résolutions de légitimité internationale, ainsi que les pactes internationaux sur les droits de l'homme et les accords concernés. Le projet vise à établir un système de gouvernance démocratique basé sur la primauté du droit, la séparation des pouvoirs, le respect des droits et libertés publiques, et le passage pacifique du pouvoir.
Réactions de la rue palestinienne
La rue palestinienne a réagi vigoureusement à ces développements, certains considérant qu’il s’agit du véritable début d'une nouvelle ère de responsabilité et de transparence, tandis que d'autres estiment que ces mesures doivent être élargies pour inclure tous les dossiers en cours, et être exécutées sans sélectivité ni politisation.
Et la question la plus pressante maintenant est : l'Autorité palestinienne progresse-t-elle vraiment vers une réforme radicale et complète, ou ces étapes resteront-elles limitées à répondre aux pressions internationales ? Seules les jours à venir donneront une réponse.

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