Une juge en Arizona empêche l'administration Trump de renvoyer des enfants réfugiés
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Une juge en Arizona empêche l'administration Trump de renvoyer des enfants réfugiés

SadaNews - Une juge fédérale en Arizona a temporairement empêché jeudi l'administration du président américain Donald Trump de renvoyer des dizaines d'enfants réfugiés du Guatemala et du Honduras dans leurs pays d'origine.

La juge Rosemary Marquez, à Tucson, a rendu une décision provisoire, exprimant des inquiétudes concernant les mesures adoptées par le gouvernement pour préparer le processus de renvoi de ces enfants, selon l'agence "Associated Press".

Marquez a écrit : "La base de l'argument du gouvernement pour renvoyer ces enfants dans leur pays est qu'il cherche à les réunir avec leurs familles, mais les avocats n'ont trouvé aucune preuve de coordination entre le gouvernement américain ou guatémaltèque et les familles de ces enfants".

Cette décision protège les enfants vivant dans des centres d'accueil ou sous tutelle, après que Marquez a émis une ordonnance temporaire durant le week-end. Cette ordonnance devait empêcher le renvoi des enfants jusqu'au 26 septembre.

Le projet Florence pour les droits des immigrants et des réfugiés a déposé la plainte au nom de 57 enfants guatémaltèques et de 12 autres honduriens âgés de 3 à 17 ans.

Cette plainte, ainsi qu'une autre à Washington, a été déposée en réponse à la tentative de l'administration Trump de renvoyer des enfants réfugiés du Guatemala.

Le mois dernier, l'administration américaine a informé les centres d'accueil où se trouvent les enfants après avoir traversé la frontière entre les États-Unis et le Mexique qu'elle allait les renvoyer au Guatemala et qu'ils devaient se préparer dans les heures qui suivaient. De nombreux enfants sont arrivés à un aéroport du Texas le 31 août, et leurs vols vers le Guatemala devaient décoller.

La plainte en Arizona demande au gouvernement de donner aux enfants la possibilité de se défendre et d'accéder à des conseils juridiques, tout en exigeant qu'ils soient placés dans un environnement approprié qui garantisse leur sécurité.

De son côté, l'administration Trump a défendu sa position, affirmant qu'elle cherche à réunir les enfants avec leurs familles, ce qui est dans leur intérêt, à la demande du gouvernement guatémaltèque.