Riyad avertit Israël : toute étape d'annexion des territoires de la Cisjordanie fermera la porte à la normalisation
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Riyad avertit Israël : toute étape d'annexion des territoires de la Cisjordanie fermera la porte à la normalisation

SadaNews - L'Arabie saoudite a adressé un message à Israël, indiquant que toute étape d'annexion des territoires occupés de la Cisjordanie, même partielle, entraverait la possibilité de normaliser les relations entre Riyad et Tel Aviv, ou d'aboutir à tout accord futur.

Des rapports israéliens, diffusés dimanche soir, ont indiqué que le gouvernement de Benjamin Netanyahou envisageait d'effectuer une "annexion partielle" en réponse à la reconnaissance d'un État palestinien.

Selon la chaîne israélienne 12, des personnalités politiques saoudiennes en "contact secret" avec Israël ont informé Tel Aviv de leur opposition absolue à l'annexion, même si elle ne concernerait que la vallée du Jourdain.

Cela intervient alors que l'administration américaine tient un sommet sur la guerre à Gaza, avec la participation du Caire, de Doha, d'Amman, d'Ankara et d'Abou Dhabi, à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, mardi prochain, selon un rapport médiatique israélien, diffusé dimanche soir.

Les messages adressés à Israël indiquent que "les étapes d'annexion auraient de grandes répercussions à tous les niveaux".

Selon les mêmes sources, Riyad a un "grand pouvoir d'influence ; économique et sécuritaire, et même la capacité de fermer l'espace aérien".

Le rapport a précisé : "Le message saoudien est clair, sans ambiguïté : l'annexion fermerait la porte à tout futur accord avec Israël".

Réflexion sur des étapes comme le transfert de la zone "B" au même statut que la zone "C".

Netanyahou a déclaré que "la réponse à la dernière tentative d'imposer un État à nous... viendra après mon retour des États-Unis ; attendez-vous". Il a précisé dans sa déclaration que toute étape qu'il prendrait finalement devrait bénéficier du soutien de l'administration américaine, et selon le rapport, "ce soutien n'a pas encore été accordé".

"Haaretz" a rapporté que "peut-être que la déclaration énigmatique de Netanyahou, signalant qu'une réponse pratique est à venir, vise à noyer à nouveau les médias dans les rêves de la droite, sur l'annexion complète".

Le journal a cité une source qu'il a qualifiée d'informée des détails, affirmant que l'entourage de Netanyahou estime qu'une annonce d'annexion est impossible compte tenu de la menace des Émirats que de telles étapes nuiront aux "Accords d'Abraham".

En même temps, les proches de Netanyahou examinent des actions telles que le transfert de la zone B à un statut similaire à celui de la zone C, c'est-à-dire un statut de responsabilité militaire et civile israélienne, au lieu de la responsabilité civile palestinienne.

Israël a également examiné ces dernières semaines une série de sanctions potentielles contre les pays reconnaissant un État palestinien, considérant l'annulation des visas d'entrée à Ramallah pour les diplomates de ces pays, ainsi que la possibilité de fermer leurs consulats, comme une "réaction forte".

Selon le rapport, cette réaction cible principalement le consulat français, car il mène, en collaboration avec l'Arabie saoudite, à un mouvement vers la reconnaissance collective de l'État palestinien.

Parallèlement, Israël a informé l'Arabie saoudite, au cours d'un échange entre le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et le bureau du prince héritier, Mohammed ben Salmane, qu'il n'est pas prêt, à ce stade, à un processus politique avec l'Autorité palestinienne, y compris des négociations ou des étapes vers l'établissement d'un État palestinien, et qu'il rejette donc les conditions saoudiennes pour avancer vers un processus de normalisation des relations entre Riyad et Tel Aviv, comme l'a rapporté le journal "Israel Hayom" samedi.

Le journal a cité "des sources diplomatiques américaines et arabes", indiquant que Dermer avait contacté le côté saoudien il y a quelques semaines, et que le prince héritier saoudien avait demandé, lors de cet échange, des clarifications à Israël sur ses plans pour mettre fin à la guerre à Gaza et le jour suivant la guerre.

Lors de cet échange, Dermer a déclaré qu'Israël "poursuit la défaite du Hamas et s'assure qu'il ne pourra pas relever la tête", insistant sur le refus du gouvernement israélien de discuter de la formation de tout organe de gestion du secteur après la guerre, et son refus d'impliquer l'Autorité palestinienne dans un tel arrangement.