L'ONU permet au président palestinien de s'exprimer par vidéo devant les dirigeants mondiaux
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L'ONU permet au président palestinien de s'exprimer par vidéo devant les dirigeants mondiaux

SadaNews - La Assemblée générale de l'ONU a voté aujourd'hui, vendredi, en faveur de la permission accordée au président palestinien Mahmoud Abbas de prononcer un discours par vidéo lors de la réunion annuelle des dirigeants mondiaux dans quelques jours, après que les États-Unis aient annoncé qu'ils ne lui accorderaient pas de visa pour entrer à New York.

La décision a été soutenue par 145 voix contre cinq opposants, tandis que six pays se sont abstenus de voter.

L'Assemblée générale des Nations Unies a voté aujourd'hui, vendredi, sur un projet de résolution visant à permettre au président Abbas de prononcer un discours préenregistré lors de la conférence sur la solution à deux États prévue pour lundi prochain, ainsi que lors des travaux de l'Assemblée générale de sa quatre-vingtième session jeudi.

Le projet de résolution stipule que le président Abbas sera autorisé à présenter une déclaration préenregistrée, qui sera diffusée dans la salle principale lors des discussions de l'Assemblée générale des Nations Unies durant sa quatre-vingtième session, tout en permettant à l'État de Palestine de faire des déclarations par vidéoconférence ou sous forme de vidéo préenregistrée lors de la conférence sur la solution à deux États.

Le projet de résolution évoque la possibilité pour la Palestine de participer à d'autres réunions des Nations Unies selon la même procédure, exprimant son regret concernant la décision des autorités américaines de refuser l'octroi de visas et d'annuler d'autres pour la délégation palestinienne, dirigée par le président Abbas, ce qui a empêché leur participation en personne à cette session.

Cette décision entrera en vigueur, après son adoption par l'Assemblée générale, pour une durée d'un an seulement, durant la quatre-vingtième session de l'Assemblée générale, sans établir de précédent à reproduire à l'avenir.

Plus de 140 chefs d'État et de gouvernement se rendront à New York la semaine prochaine pour assister au sommet annuel de l'Assemblée générale des Nations Unies, dominé cette année par la question de l'avenir des Palestiniens et de Gaza, malgré l'absence du président palestinien, Mahmoud Abbas.

Le président palestinien et sa délégation seront absents du sommet après que Washington a refusé de leur accorder des visas pour se rendre aux États-Unis en vue de participer à la réunion.

La catastrophe humanitaire croissante dans la bande de Gaza, dévastée et assiégée, dominera les discussions, après deux ans depuis le début de l'assaut israélien sur le territoire suite à l'attaque de Hamas le 7 octobre 2023 contre le sud d'Israël.

Les réunions visant à examiner l'avenir de la solution à deux États, visant à établir deux États israélien et palestinien vivant en paix, seront présidées par l'Arabie Saoudite et la France à partir de lundi.

Après que l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la semaine dernière, à une écrasante majorité, un texte soutenant la création d'un État palestinien mais sans le Hamas, de nombreux pays, dont la France, devraient reconnaître officiellement l'État de Palestine.

L'analyste du Groupe de Crise International, Richard Gowan, a qualifié cette démarche de geste "symbolique" qui pourrait avoir une réelle importance "si les pays qui reconnaissent la Palestine prennent des mesures supplémentaires pour essayer de faire pression sur Israël afin de mettre fin à sa campagne à Gaza".

Gowan a averti d'une réaction israélienne et du danger d'une "escalade" de la part du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui s'adressera à l'Assemblée générale dans un discours dans lequel il a déclaré qu'il n'y aurait pas d'État palestinien sous sa présidence.

Les États-Unis, principal allié d'Israël, se sont opposés à la reconnaissance de l'État de Palestine et ont refusé d'accorder des visas à la délégation palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas.

Toutes les attentions seront rivées sur le président américain Donald Trump, qui, depuis son retour à la Maison Blanche, a émis plusieurs ordres exécutifs par lesquels il a approuvé d'énormes réductions de l'aide extérieure américaine, ce qui a entravé les opérations des agences des Nations Unies alors que les besoins humanitaires ne cessent d'augmenter.

Dans un contexte de profonde crise financière et de guerres persistantes, les Nations Unies ont discrètement célébré le quatre-vingtième anniversaire de leur création, tout en tentant de repousser les critiques sur leur efficacité.