
Retour de la nouvelle année scolaire en Syrie
SadaNews - Le corps enseignant en Syrie se prépare à commencer une nouvelle année scolaire, la première depuis la chute du régime de l'ancien président Bachar el-Assad, au milieu de défis énormes et de nouveaux programmes éducatifs.
Le début de cette année scolaire représente un tournant symbolique dans la vie des Syriens. Il ne s'agit pas seulement d'un retour en classe, mais il est considéré comme une nouvelle opportunité pour reconstruire l'éducation en tant qu'institution vitale de la société, loin du cadre imposé par les régimes des Assad depuis plus de cinquante ans dans l'éducation syrienne.
Avec les modifications apportées par le ministère aux programmes, les parents et les étudiants espèrent un modèle éducatif nouveau, éloigné de la méthode traditionnelle basée sur le par cœur, pour passer à l'automatisation.
Un par un
Mohamed Saïd Qaddour, directeur de l'éducation au ministère de l'Éducation, indique que le ministère a lancé le programme d'enseignement de la catégorie "B" qui permet aux élèves de passer deux niveaux dans une seule classe, dans le but de les intégrer rapidement dans le processus éducatif et de les aider à suivre le parcours scolaire.
Qaddour a expliqué -dans un entretien avec Al-Jazeera.net- qu'il a été immédiatement décidé d'imprimer les manuels scolaires pour répondre aux besoins de la nouvelle année scolaire, ainsi que de déplacer le mobilier des écoles qui ont un surplus vers celles qui manquent d'équipement.
Il a également mentionné que les écoles avaient été orientées à faciliter les procédures d'admission des élèves revenant dans le pays en éducation de base, même s'ils n'ont pas tous leurs documents, assurant qu'il ne sera pas nécessaire de faire attester les documents par les ambassades.
« Débarrassé d'Assad »
Conformément à la décision émise par le ministère syrien de l'Éducation fixant les programmes scolaires approuvés pour l'année scolaire 2026/2025 qui stipule la suppression de toutes références et symboles associés au régime d'Assad, notamment dans les matières d'éducation sociale, d'éducation islamique, d'histoire et de géographie.
Le travail se poursuivra également sur la décision prise en janvier dernier, qui prévoit la suppression définitive de la matière d'éducation nationale des programmes approuvés, dans une mesure supplémentaire aux larges réformes, considérées comme liant au Parti Baath et à son ancien régime en Syrie.
Mohamed Bakour, enseignant d'histoire, affirme que « supprimer tout ce qui est lié au régime déchu est une décision judicieuse », appelant à ajouter des sections pour discuter de la révolution du peuple syrien et de son combat pour se libérer du régime tyrannique.
Bakour a ajouté -dans un entretien avec Al-Jazeera.net- que l'ère de la domination du Baath et de la famille Assad en Syrie est une « tache noire », et elle doit être étudiée dans les nouveaux programmes de manière objective, pour faire ressortir les vérités au bénéfice des générations futures et des précédentes, et montrer comment cette famille a transformé le pays en une « ferme privée ».
De son côté, Omar Mohamed, enseignant de la langue arabe, a confirmé que les anciens programmes louaient le père et le fils Assad en tant que « héros en temps de guerre et de paix », notamment à travers des poèmes et des histoires qui « étaient insérées dans le programme d'arabe, s'apparentant à une falsification et à un travestissement des vérités ».
Les souffrances des parents
Malgré le changement historique avec la fin du régime de Bachar el-Assad, le début de l'année scolaire en Syrie représente un grand fléau pour les parents en raison de l'augmentation des prix des vêtements scolaires, des livres, des cahiers et autres fournitures, cette étape constitue un lourd fardeau financier pour les familles, compte tenu des conditions de vie difficiles subies par des millions de Syriens dans un pays dévasté par la guerre.
Par exemple, le prix de l'uniforme scolaire dépasse 180 000 livres syriennes (le dollar équivaut à 11 500 livres), ce qui est une somme importante pour la plupart des familles à revenu limité, incapables d'acheter ces vêtements, dont le coût peut aller jusqu'à un salaire complet pour équiper plusieurs enfants dans une même famille.
Abdel Rahman Hallak -un fonctionnaire de la ville d'Alep- déclare que les frais des vêtements de ses deux enfants étudiant en éducation de base dépassent son salaire mensuel, sans compter le coût des livres et des cahiers qui augmentent les dépenses de l'année scolaire.
Hallak a indiqué -dans un entretien avec Al-Jazeera.net- qu'il était contraint de recycler les vêtements des années précédentes entre ses deux enfants en procédant à des ajustements chez le tailleur pour convenir à son enfant le plus jeune, réduisant ainsi de moitié le montant requis pour les nouveaux vêtements scolaires.
Source : Al-Jazeera

Au moins 50 citoyens tués en Haïti par les "gangs de Bif Ansanm"

Retour de la nouvelle année scolaire en Syrie

Pourquoi la démocratie s'effondre en Afrique ?

Des soldats ukrainiens intoxiqués par la chute d'un obus ciblant les troupes russes

Positions divergentes des parties soudanaises concernant le plan "quadripartite" de cessat...

Saïfi Ghrib nommé Premier ministre.. Le gouvernement algérien annonce les membres du nouve...

Des dizaines d'Américains perdent leur emploi après avoir critiqué "Charlie Kirk" suite à...
