Le secrétaire d'État américain en visite en Israël... au milieu des tensions dans la région
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Le secrétaire d'État américain en visite en Israël... au milieu des tensions dans la région

SadaNews - Le secrétaire d'État américain Marco Rubio se rendra en Israël samedi au milieu des tensions dans la région après le raid aérien mené par Israël pour cibler les dirigeants du Hamas au Qatar et l'expansion des colonies en Cisjordanie occupée.

Le porte-parole adjoint du Département d'État américain, Tommy Pejot, a déclaré vendredi dans un communiqué que Rubio partirait samedi pour visiter Israël avant de rejoindre le président Donald Trump lors de sa visite prévue en Grande-Bretagne la semaine prochaine, selon Reuters.

Pejot a également ajouté que Rubio réaffirmerait en Israël les objectifs communs entre Israël et les États-Unis, notamment garantir que le Hamas ne retombe jamais au pouvoir à Gaza et la libération des otages.

Il a également indiqué que Rubio et les dirigeants israéliens discuteraient des "actions hostiles envers Israël, ainsi que de la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien, ce qui constituerait une récompense pour le Hamas et la guerre judiciaire dans les tribunaux pénaux international et de justice internationale".

Réunion entre Trump et le Premier ministre du Qatar

Par ailleurs, Trump devrait rencontrer vendredi soir à New York le Premier ministre qatari Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani pour discuter des conséquences du raid israélien contre les dirigeants du Hamas à Doha, selon deux sources informées.

Cette réunion est une autre manière pour Trump de marquer son soutien à Doha et son opposition au raid israélien, selon le site "Axios".

Pour sa part, le côté qatari considère que la rencontre avec Trump fait partie d'une campagne diplomatique du Qatar pour accroître la pression internationale sur Israël afin de mettre fin à la guerre à Gaza.

Le Premier ministre qatari doit arriver à Washington vendredi et rencontrer le secrétaire d'État américain à la Maison Blanche, selon le Département d'État américain.

Deux sources informées ont également rapporté qu'Al Thani avait l'intention de rencontrer le vice-président américain JD Vance.

Les deux sources ont aussi indiqué que le Premier ministre qatari devrait se rendre à New York vendredi soir pour rencontrer Trump et l'envoyé de la Maison Blanche, Steve Witkoff.

Accord de sécurité américano-qatari

Parmi les questions que discutera Al Thani lors de ses entretiens à Washington figure un accord de sécurité américano-qatari, selon des sources informées.

Ces informations font suite à la confirmation du Qatar jeudi que l'allégation selon laquelle il serait en train de réévaluer son partenariat de sécurité avec les États-Unis "est complètement erronée". Doha a souligné que ses relations de sécurité et de défense avec Washington "sont plus fortes que jamais et continuent de croître", selon un communiqué émis par le Bureau de l'information internationale du Qatar. Il a qualifié l'allégation relayée précédemment par le site "Axios" de "tentative désespérée" de nuire à ses relations avec les États-Unis.

Le Premier ministre qatari a également accusé Israël d'ignorer les otages à Gaza lorsqu'il a attaqué les dirigeants du Hamas à Doha, mais il a promis en même temps de ne pas abandonner les efforts visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis près de deux ans à Gaza.

Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani a déclaré lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi soir qu'Israël avait dépassé "tous les limites et restrictions" en lançant un raid sur la capitale qatarie cette semaine, violant ainsi la souveraineté de son pays et menaçant la paix régionale.

Il a également estimé qu'"Israël essaie de réorganiser la région par la force".

Il convient de rappeler que le raid aérien inattendu mené par Israël sur un complexe à Doha mardi avait fait au moins 6 morts alors que les dirigeants du Hamas se réunissaient pour examiner une proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza. Ce coup israélien menace d'échouer les négociations médiatisées par le Qatar, l'Égypte et les États-Unis, et a accru l'isolement mondial d'Israël, y compris la condamnation de l'attaque par le Conseil de sécurité de l'ONU.