Guterres : Gaza au bord de la famine

SadaNews - António Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a déclaré aujourd'hui (mardi) que le flux d'aide vers la bande de Gaza devait devenir « énorme comme l'océan ».

Il a déclaré : « Les approvisionnements en nourriture, en eau, en médicaments et en carburant doivent affluer en vagues et sans entraves », qualifiant l'avertissement émis par l'Initiative de classification intégrée de la sécurité alimentaire, un observatoire mondial de la faim, aujourd'hui comme confirmant « ce que nous craignions : Gaza est au bord de la famine ».

Dans une déclaration, il a ajouté : « Les Palestiniens à Gaza font face à une catastrophe humanitaire aux dimensions terrifiantes. Ce n'est pas un avertissement, mais une réalité qui se déroule sous nos yeux ».

Le secrétaire général de l'ONU a demandé un « accès humanitaire complet et sans entrave à l'ensemble de la région ». Guterres a poursuivi : « Nous avons besoin d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat et durable... c'est un test de notre humanité commune - un test que nous ne pouvons nous permettre d'échouer ».

Aujourd'hui, trois agences des Nations Unies ont appelé à « inonder » la bande de Gaza de quantités massives d'aide alimentaire pour éviter une « famine à grande échelle », alors que la région connaît « le pire scénario de famine », selon un observatoire spécialisé des Nations Unies. Cindy McCain, directrice du Programme alimentaire mondial, a déclaré dans une déclaration conjointe avec l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'UNICEF : « Gaza doit être immédiatement inondée et sans entrave de grandes quantités d'aide, et cela doit se poursuivre tous les jours pour éviter une famine à grande échelle ».

L'observatoire principal de la sécurité alimentaire dans le monde a annoncé aujourd'hui (mardi) que « le pire scénario de famine se produit maintenant » dans la bande de Gaza assiégée et détruite par la guerre qui dure depuis 21 mois entre Israël et le mouvement « Hamas ».

Le « classement intégré de la sécurité alimentaire (IPC) » mis en place par l'ONU a averti que les largages d'aide au-dessus de la région ne suffisent pas à stopper « la catastrophe humanitaire », insistant sur le fait que l'introduction d'aide par voie terrestre est « plus efficace, plus sûre et plus rapide ».

De son côté, Ross Smith, conseiller principal pour les programmes régionaux au bureau régional du Programme alimentaire mondial pour l'Afrique de l'Est et du Centre, a déclaré qu'il n'était pas en mesure d'introduire les quantités nécessaires d'aide humanitaire dans Gaza malgré les nouvelles mesures prises par Israël pour permettre l'entrée de davantage de fournitures dans la région.

Smith a ajouté, lors d'une brève au bureau de l'ONU à Genève par vidéo : « Nous n'avons pas obtenu l'autorisation nécessaire pour transporter les quantités que nous avons demandées ».

Smith a confirmé que la catastrophe humanitaire à Gaza rappelle la famine qui a touché l'Éthiopie et Biafra au Nigéria au siècle dernier.

Il a expliqué : « Cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vécu ce siècle-ci ».

Il a ajouté : « Cela nous rappelle les catastrophes dont l'Éthiopie et Biafra ont souffert au siècle dernier », affirmant la nécessité d'une « action urgente ».

Dixaines de camions d'aide humanitaire ont franchi ce matin la frontière égyptienne vers la bande de Gaza, selon la chaîne de télévision « Cairo News ».