La baisse des réserves de devises étrangères en Israël soulève des inquiétudes

Économie SadaNews - Les dernières données publiées par la Banque d'Israël révèlent un nouveau recul des réserves de devises étrangères à la fin de novembre 2025, mettant en lumière la fragilité de la situation économique dans un contexte de tensions internes et de risques sur les marchés.

Selon le journal israélien Globes, les réserves ont chuté à 231,425 milliards de dollars, soit une baisse de 529 millions de dollars par rapport au chiffre record enregistré à la fin d'octobre. Le journal ajoute que le niveau des réserves en pourcentage du produit intérieur brut est resté à 39,7 %, un taux qui montre une dépendance excessive aux ressources financières extérieures qui ne se développent pas au même rythme.

Globes explique que ce recul est principalement dû aux opérations gouvernementales sur le marché des changes d'un montant d'environ 1,075 milliard de dollars, dont seule une petite partie a été compensée par une réévaluation des actifs d'une valeur de 568 millions de dollars, ce qui signifie que l'amélioration n'est pas le résultat de véritables flux financiers, mais d'un ajustement comptable temporaire.

Bien que les réserves aient augmenté par rapport à la fin de novembre 2024, lorsqu'elles étaient de 217,174 milliards de dollars, Globes indique que cette hausse annuelle n'est pas un indicateur de santé suffisant, surtout dans un contexte de pression continue sur le marché des changes et de perte de confiance dans la capacité des politiques économiques à protéger le shekel.

Le journal rappelle que la Banque d'Israël (banque centrale) a dû en juin 2025 vendre environ 300 millions de dollars de devises étrangères, la première vente depuis les premiers mois de la guerre, ce qui montre que les interventions ne sont plus préventives mais nécessaires.

Globes rappelle la décision de la Banque d'Israël, après le déclenchement de la guerre en octobre 2023, de vendre jusqu'à 30 milliards de dollars pour soutenir le shekel, mais elle n'a pu vendre en réalité que 8,5 milliards de dollars, dont la plupart en seulement quelques semaines, reflétant la portée limitée de l'effet et la profondeur de la crise.