Expert financier : Les acteurs du marché des "forex" dans le monde gagnent environ (50) milliards de dollars par jour

SadaNews - L'expert financier Mohamed Salama a confirmé que les acteurs du marché des "forex" dans le monde, y compris les banques, les courtiers et les traders, réalisent des bénéfices allant jusqu'à environ (50) milliards de dollars par jour grâce à leurs investissements sur le marché mondial d'échange de devises étrangères.

Salama a déclaré dans un entretien avec "SadaNews" que ce marché est à haut risque et ne génère pas d'argent, ce qui signifie que tout bénéfice pour une partie se fait au détriment d'une autre.

Il a ajouté que tant que les acteurs du marché, les courtiers, le coût des systèmes opérationnels, les salaires des traders et les bénéfices des banques absorbent la plus grande partie des gains, il est certain qu'il y a d'autres parties qui perdent, et souvent, ce sont les investisseurs individuels à travers le monde qui forment la catégorie perdante.

Sur le plan palestinien, Salama a confirmé qu'il soutenait les démarches entreprises par l'Autorité du marché des capitaux palestinienne pour accorder des licences à plusieurs entreprises dans ce domaine, malgré les dangers que représente ce marché, étant donné qu'il est ouvert à tous et qu'on ne peut pas l'arrêter.

Il a indiqué que l'octroi de licences aux entreprises atteignait trois objectifs :

Premièrement : Il soumet les entreprises à la responsabilité et à la supervision d'une entité officielle, permettant ainsi de contrôler leur fonctionnement.

Deuxièmement : Il pousse les autorités de régulation à récupérer les droits des personnes qui subissent des injustices ou des fraudes.

Troisièmement : Il apporte des fonds à la trésorerie nationale grâce au paiement des impôts par ces entreprises et à l'emploi de main-d'œuvre.

Salama a appelé à la nécessité de surveiller les annonces publiées par différentes entreprises opérant sur le marché des "forex" et d'éviter de vendre des illusions au grand public ou de pratiquer la tromperie en les convaincant que le trading sur ce marché leur apportera un profit certain, ce qui est en contradiction avec la vérité.

Salama a également souligné qu'environ 30 à 35 % des revenus des banques opérant en Palestine proviennent des écarts de taux de change.

Le "forex" est considéré comme le plus grand marché du système financier mondial, avec un volume d'échanges pouvant atteindre (8) trillions de dollars par jour, tandis que le nombre de traders atteint (15) millions.

Précédemment, l'Autorité du marché des capitaux palestinienne avait confirmé à "SadaNews" qu'elle avait reçu de nombreuses plaintes de traders ayant été victimes d'escroqueries en raison de leurs transactions avec des entreprises de "forex" et des personnes non autorisées.

L'autorité a noté qu'elle avait également reçu des plaintes de traders avec des entreprises autorisées concernant des incidents de glissement de prix (Slippage) lors des transactions, considérant ce type de plaintes comme un exemple pratique et direct des risques du marché (Market Risk), car le glissement de prix se produit principalement en raison de fortes fluctuations sur le marché, surtout lors de la publication de nouvelles importantes.

Elle a également souligné que les prix changent plus rapidement que la vitesse d'exécution des ordres dans certains cas. L'autorité a déclaré que son rôle dans ces situations consiste à vérifier si le glissement qui s'est produit est le résultat normal du mouvement du marché ou s'il résulte de pratiques déloyales de la part de l'entreprise, afin de garantir la protection des droits des traders.

L'autorité a indiqué que son intention de délivrer des licences à trois entreprises opérant dans le "forex" visait principalement à contrôler le marché noir, à mettre fin au gaspillage d'argent sur le marché palestinien et à lutter contre la fraude dans ce secteur, précisant que son intervention pour délivrer les licences n'est pas venue de nulle part, mais dans le but d'organiser et d'arrêter ce saignement.

Elle a souligné qu'il y avait un besoin urgent d'organisation au milieu de la situation chaotique qui prévaut, affirmant que la décision d'entrer sur le marché du "forex" est une décision individuelle et n'est pas ouverte aux entreprises.

 "SadaNews" a précédemment abordé dans un de ses rapports intitulé "Le marché du forex... Les requins du marché avalent les petits poissons", où elle a mis en lumière les risques d'investissement dans ce marché, en soulignant l'importance de recourir à des transactions via des entreprises autorisées par les autorités officielles si un individu décide d'y investir, car elles sont soumises à la supervision de l'Autorité du marché des capitaux qui établit diverses conditions et réglementations pour protéger les traders.