Netanyahu tient des délibérations après les critiques de ministres sur un projet de résolution américain concernant un État palestinien
Dernières actualités

Netanyahu tient des délibérations après les critiques de ministres sur un projet de résolution américain concernant un État palestinien

SadaNews - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a tenu ce dimanche après-midi des délibérations au sein du cabinet politique et sécuritaire réduit concernant un troisième projet de résolution proposé par les États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce projet stipule qu'une fois que l'Autorité palestinienne aura mis en œuvre les réformes requises et commencé le processus de reconstruction de Gaza, "les conditions pourraient devenir favorables à un chemin fiable vers l'autodétermination et à l'établissement d'un État palestinien".

Netanyahu et les chefs des partis de la coalition ont quitté la réunion hebdomadaire du gouvernement à la suite des critiques des ministres concernant le projet de résolution américain qui aborde un "chemin fiable vers l'autodétermination et à l'établissement d'un État palestinien", lequel doit être voté par le Conseil de sécurité demain, lundi.

Le ministre des affaires stratégiques sortant, Ron Dermer, a participé à la réunion du cabinet, malgré sa démission, selon le site "Walla".

"Walla" a signalé qu'Israël tente d'apporter des modifications au projet de résolution américain en coulisses, par le biais de contacts intensifs avec l'administration américaine.

Netanyahu a déclaré au début de sa réunion aujourd'hui que "notre opposition à un État palestinien en tout point à l'ouest du Jourdain n'a pas changé, et cette opposition existe et n'a pas changé". Il a ajouté qu'il "repousse ces tentatives depuis des décennies, faisant face à des pressions extérieures ainsi que internes. Je n'ai pas besoin du soutien, des tweets ou des conférences de qui que ce soit".

Il a ajouté que "concernant la question de 'la prétendue démilitarisation' de la partie contrôlée par le Hamas à Gaza, cela n'arrivera pas. Même dans le plan en vingt points (le plan Trump pour mettre fin à la guerre et à l'échange de prisonniers), et dans tout autre chose, cette région et les armes du Hamas seront désarmées. Cela se fera soit de manière facile, soit de manière difficile. C'est ce que j'ai dit et c'est aussi ce que le président Trump a dit".

Le projet de résolution américain stipule que "les États-Unis établiront un dialogue entre Israël et les Palestiniens pour convenir d'un horizon politique pour une coexistence pacifique et prospère".

Dans un communiqué du porte-parole de la mission américaine auprès des Nations Unies, il a été déclaré qu'il y aurait des "tentatives de semer la discorde, alors que des négociations actives sont en cours sur cet accord et que cela aura des conséquences graves et tangibles qui peuvent être totalement évitées pour les Palestiniens à Gaza".

Il a ajouté que "le cessez-le-feu est fragile et nous appelons le conseil à s'unir et à aller de l'avant pour garantir la paix qui est désespérément nécessaire", considérant cela comme "un moment historique pour ouvrir la voie vers une paix durable au Moyen-Orient".

La semaine dernière, des responsables américains ont négocié au sein du Conseil de sécurité concernant un projet de résolution visant à suivre le cessez-le-feu dans la bande de Gaza et approuver le plan de Trump. Le troisième projet de résolution "accueille la création d'un Conseil de paix", qui est un organe de gouvernance transitoire pour Gaza censé être présidé théoriquement par Trump pour un mandat jusqu'à la fin de l'année 2027.

Ce projet de résolution permettrait également aux États membres de former une "force de stabilité internationale temporaire" travaillant avec Israël, l'Égypte et la police palestinienne nouvellement formée pour aider à sécuriser les zones frontalières et désarmer la bande de Gaza. Cette force serait également chargée de "désarmer les groupes armés non étatiques de manière permanente" et de protéger les civils et de sécuriser les corridors d'aide humanitaire.

Cependant, bien que les membres du conseil semblaient soutenir la création d'un "Conseil de paix" en principe, l'agence France Presse a rapporté que des questions avaient été soulevées concernant le projet de résolution. Celles-ci incluent l'absence de toute mention dans le texte d'un mécanisme de contrôle de la part du Conseil de sécurité, de l'avenir de l'Autorité palestinienne ou de détails sur la force internationale.

Le projet de résolution américain fait face à une large opposition de la Russie, de la Chine et de plusieurs pays arabes, qui expriment des inquiétudes concernant la création d'un "Conseil de paix". Moscou et Pékin, qui ont un droit de veto au Conseil de sécurité, demandent la suppression de la mention du "Conseil de paix", selon des diplomates informés des négociations en cours, comme l'a rapporté l'agence Associated Press.

Les États-Unis ont distribué un projet préliminaire aux 15 membres du Conseil de sécurité la semaine dernière, qui prévoit d'accorder un large mandat international à la force de stabilité pour fournir la sécurité à Gaza jusqu'à la fin de l'année 2027, en coopération avec le "Conseil de paix" qui n'a pas encore été formé.

La Russie, la Chine et l'Algérie ont rejeté le projet initial, et tous les autres États membres du conseil, à l'exception de deux, ont proposé des modifications, selon ce qu'a déclaré un diplomate à l'agence Associated Press. Les points de désaccord concernaient le chemin vers un État palestinien indépendant et le calendrier du retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, selon deux diplomates. Le troisième projet de résolution répond aux objections concernant l'absence d'une vision pour l'avenir d'un État palestinien indépendant, mais sans engagements contraignants.

Des responsables politiques israéliens ont déclaré, à la fin de la semaine dernière, que le troisième projet de résolution américain comprend des clauses "inconfortables pour Israël", y compris, en plus du chemin vers la création d'un État palestinien, une clause qui empêche Israël de s'opposer à des pays envoyant des troupes à la force de stabilité dans la bande de Gaza.