L'Agence internationale de l'énergie revoit ses prévisions concernant le pic de demande de pétrole et se rapproche des estimations de l'OPEP
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L'Agence internationale de l'énergie revoit ses prévisions concernant le pic de demande de pétrole et se rapproche des estimations de l'OPEP

SadaNews - L'Agence internationale de l'énergie a modifié sa vision concernant la proximité du pic de demande de pétrole, en réintroduisant un scénario qui montre une poursuite de la croissance de la consommation mondiale jusqu'au milieu du siècle.

Bien que tous les trois scénarios sur lesquels l'agence s'était concentrée l'année dernière indiquaient la stabilisation ou le déclin de la demande de pétrole durant cette décennie, le nouveau rapport réintègre le "scénario des politiques actuelles" (CPS) qui prédit une hausse de la consommation de 13 % d'ici 2050. Ce scénario, qui privilégie une tendance à la hausse de la demande, repose sur un ralentissement de la propagation des véhicules électriques.

Une administration américaine favorable aux combustibles fossiles

La réintroduction du scénario (CPS) après une interruption de cinq ans constitue la dernière réévaluation des perspectives à long terme du pétrole par l'agence et par le secteur énergétique dans son ensemble. Cela intervient dans un contexte d'une administration américaine soutenant les combustibles fossiles tout en focalisant ses critiques sur les sources d'énergie renouvelables.

Les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, basée à Paris et fondée après le choc pétrolier de 1973, constituent une référence mondiale sur laquelle les gouvernements et les entreprises énergétiques s'appuient pour élaborer des politiques et prendre des décisions d'investissement. Les analyses de l'agence cette année pourraient offrir une perspective réaliste aux délégations des pays participant aux négociations climatiques parrainées par les Nations unies, connues sous le nom de "COP 30", qui se tiennent cette semaine au Brésil.

Le "scénario des politiques actuelles" s'aligne davantage sur le point de vue de l'OPEP, dirigée par l'Arabie saoudite, qui prévoit une poursuite de l'expansion de la demande de pétrole jusqu'en 2050. Le secrétaire général de l'OPEP, Haitham al-Ghaith, a critiqué à plusieurs reprises l'Agence internationale de l'énergie, affirmant que l'agence promeut un "discours anti-pétrole".