Le président Abbas : Il faut mettre fin à la guerre à Gaza et Hamas n'aura pas de rôle après la guerre
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Le président Abbas : Il faut mettre fin à la guerre à Gaza et Hamas n'aura pas de rôle après la guerre

SadaNews - Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré que la paix ne sera pas réalisée tant que la justice ne sera pas établie, et qu'il n'y aura pas de justice tant que la Palestine ne sera pas libérée.

Lors de son intervention enregistrée aujourd'hui, jeudi, à l'occasion de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le président Abbas a adressé un appel aux rois, présidents et dirigeants du monde : "Nous voulons vivre libres, en sécurité et en paix comme les autres peuples de la terre, dans un État indépendant et souverain sur les frontières de 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est, en sécurité et en paix avec nos voisins".

Il a ajouté : Il est temps que la communauté internationale rende justice au peuple palestinien afin qu'il obtienne ses droits légitimes à mettre fin à l'occupation, et qu'il ne reste pas otage de l'humeur de la politique israélienne qui rejette nos droits fondamentaux et continue les injustices, l'oppression et l'agression.

Le président Abbas a décrit dans son discours les souffrances des Palestiniens dues à la poursuite de l'agression israélienne contre Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, la capitale de l'État de Palestine, affirmant que ce que fait Israël n'est pas seulement une agression, mais un crime de guerre et un crime contre l'humanité documenté et observé, qui sera inscrit dans les livres d'histoire et dans les chroniques de la conscience mondiale comme l'un des chapitres les plus atroces de la tragédie humaine des XXe et XXIe siècles.

Le président a renouvelé son appel au cessez-le-feu immédiat et permanent de la guerre à Gaza, à l'introduction d'une aide humanitaire sans conditions par le biais des organisations des Nations unies, y compris l'UNRWA, et à mettre un terme à l'utilisation de la famine comme arme, à libérer tous les otages et prisonniers des deux côtés, à retirer complètement l'occupation de la bande de Gaza, à garantir que les habitants de Gaza restent sur leur terre sans être déplacés, et à mettre en œuvre un plan de rétablissement et de reconstruction à Gaza et en Cisjordanie.

Le président a souligné la nécessité pour l'État de Palestine de prendre pleinement ses responsabilités, en commençant par le comité administratif de Gaza, dirigé par un ministre du gouvernement palestinien, pour gérer les affaires du secteur durant une période temporaire, en lien avec la Cisjordanie, le tout avec le soutien arabe et international pour protéger les civils à Gaza, et pour soutenir les forces palestiniennes sous l'égide des Nations unies, sans en être un substitut.

Le président Abbas a déclaré que la bande de Gaza est une partie indissociable de l'État de Palestine, et que nous sommes prêts à assumer la pleine responsabilité de la gouvernance et de la sécurité. Hamas n'aura pas de rôle dans le gouvernement, et il doit remettre ses armes à l'Autorité nationale palestinienne dans le cadre du processus de construction des institutions d'un État unique, d'une loi unique et d'une force de sécurité légitime unique, réaffirmant que nous ne voulons pas d'un État armé.

Il a réaffirmé nécessaire de mettre fin aux plans de déplacement, d'arrêter la colonisation et le terrorisme des colons et le vol des terres et des biens palestiniens sous prétexte d'annexion, et d'arrêter les agressions contre le statut historique et légal des lieux saints, qui constituent toutes des actions unilatérales qui sapent la solution à deux États à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem.

Le président a exigé la libération des fonds des impôts palestiniens que détient Israël sans droit, la levée des barrages et du blocus économique sur les villes, villages et camps palestiniens, et le soutien des efforts nationaux de réforme, en tenant les élections présidentielles et parlementaires dans l'année qui suivra la fin de la guerre.

Dans ce contexte, il a souligné que l'État de Palestine a commencé des démarches concrètes en chargeant un comité de rédaction d'une constitution provisoire qui accomplira son travail dans trois mois, pour passer de l'Autorité à l'État. Il a déclaré : "Nous voulons un État démocratique moderne, engagé envers le droit international, la primauté du droit, la pluralité, le transfert pacifique du pouvoir et qui veille à l'autonomisation des femmes et des jeunes".

Le président Abbas a annoncé sa préparation à travailler avec le président américain Donald Trump, avec le Royaume d'Arabie Saoudite, la France, les Nations unies et tous les partenaires, pour mettre en œuvre le plan de paix approuvé lors de la conférence du 22 septembre, ouvrant ainsi la voie à une paix juste et à une coopération régionale inclusive.

Il a exhorté tous les pays qui n'ont pas reconnu l'État de Palestine à le faire, demandant un soutien à l'adhésion pleine de la Palestine à l'ONU.

Il a exprimé sa gratitude envers tous les peuples et organisations du monde qui ont manifesté leur soutien aux droits du peuple palestinien à la liberté et à l'indépendance, et pour faire cesser la guerre, la destruction et la famine, et il a réaffirmé son refus de mélanger la solidarité avec la cause palestinienne et la question de l'antisémitisme, que nous rejetons en vertu de nos valeurs et principes.

Il a conclu son discours en s'adressant au peuple palestinien, au pays et à l'exil : "Les blessures, aussi profondes soient-elles, et les souffrances, aussi longues soient-elles, ne briseront pas notre volonté de vie et de survie. L'aube de la liberté se lèvera, le drapeau de la Palestine flottera haut dans notre ciel, symbole de dignité, de résistance et de libération du joug de l'occupation".

Il a ajouté : "La Palestine est à nous, Jérusalem est le joyau de nos cœurs et notre capitale éternelle, nous ne quitterons pas notre patrie, nous ne partirons pas de notre terre, et notre peuple restera enraciné comme l'olivier, ferme comme le roc, se relevant des débris pour reconstruire, et envoyant depuis sa terre bénie des messages d'espoir, la voix de la vérité, et des ponts de paix juste, aux peuples de notre région et au monde entier".