Village de Sarr: démolition de 40 maisons de la famille Al-Omrani

SadaNews - Des engins et bulldozers de l'occupation israélienne, sous protection des forces de police et des unités qui leur sont affiliées, ont démoli 40 maisons de la famille Al-Omrani dans le village de Sarr, l'un des villages non reconnus et menacés d'expulsion dans la région du Néguev, au sud du pays, ce mercredi matin.

Des sources locales ont signalé que la police de l'occupation a tiré des grenades sonores et des gaz lacrymogènes sur les habitants en colère, tandis que des incendies se sont déclarés à l'intérieur de plusieurs habitations après que leurs propriétaires ont tenté de les brûler en réponse à l'arrivée des engins et bulldozers des autorités pour les démolir, ce qui a conduit à des affrontements et des agressions contre les citoyens.

Les habitants du village de Sarr font face à une large vague de démolition de maisons menaçant de déplacer des dizaines de familles, après que près de 50 familles aient reçu des ordres de démolition immédiats pour leurs maisons.

Cette action survient après la démolition d'environ 30 maisons la semaine dernière, laissant un grand nombre d'habitants sans abri dans des conditions climatiques extrêmes.

Le village compte environ 1500 habitants qui relèvent administrativement du conseil local de Shuqeib al-Salam, et les résidents affirment que les autorités israéliennes ne proposent aucune solution alternative, mais poursuivent les démolitions et l'arrachage des arbres pour empêcher le retour des habitants sur leurs terres.

Les habitants du village vivent dans des conditions extrêmement difficiles face à la poursuite des démolitions de maisons par le gouvernement israélien et ce qu'on appelle "l'Autorité de colonisation des Bédouins", ainsi que la police du Néguev, qui traque les habitants arabes vivant dans cette région depuis plus d'un siècle, selon des témoignages des habitants.

Le village a connu, au cours des derniers mois, des démolitions massives touchant plus de 60 maisons et installations agricoles en trois phases, et il est prévu que plus de 200 maisons soient démolies dans les semaines à venir, conformément à une décision d'un tribunal de paix à Beer Sheva ordonnant l'évacuation du village.

Ces opérations s'inscrivent dans le cadre d'une campagne de démolition croissante qui, depuis le début du mandat du gouvernement actuel de Netanyahu, a touché plus de 5000 maisons et installations dans la région du Néguev, où le rythme des démolitions a plus que doublé avec une augmentation de plus de 400 %. Cette campagne est mise en œuvre dans le cadre de plans israéliens visant à rassembler autant de résidents du Néguev que possible dans la plus petite surface possible à l'intérieur des villes et villages reconnus, et à expulser les habitants des villages non reconnus, qui sont au nombre de 38 et abritent environ 90 000 personnes, en préparation de la création de colonies juives sur leurs décombres.

Les autorités israéliennes poursuivent la démolition de maisons, de magasins et d'ateliers industriels dans les villes arabes sous prétexte de manque de permis, comme cela s'est produit à Rahat, Toubas Zangar, Jdeida-Makr, Yirka, Zarzir, Akko, Nazareth, Umm al-Fahm, Shfaram, Sakhnin, Ein Mahil, Jaffa, Kfar Qasim, Qalansawe, Kfar Yasif, Ara'ra, Lod, Harfesh, Kfar Qara et d'autres villes arabes dans la région du Néguev.

Source: Arab 48