Le président américain : Le Hamas ne veut pas parvenir à un cessez-le-feu à Gaza

SadaNews - Le président américain, Donald Trump, a déclaré vendredi que le mouvement Hamas ne souhaite pas conclure d'accord sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération des prisonniers, selon des propos rapportés par "Reuters".

Ces déclarations ont été faites lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, un jour après que l'envoyé de Trump pour la paix au Moyen-Orient, Steve Whitcove, a annoncé que l'administration américaine avait décidé de rappeler son équipe de négociation au pays pour des consultations, suite aux dernières propositions du Hamas.

Sur le terrain, la radio de l'armée israélienne a déclaré que le gouvernement israélien autoriserait le largage d'aides par voie aérienne sur la bande de Gaza à partir de vendredi.

Selon des médias israéliens, il sera permis aux pays étrangers, y compris aux pays arabes, de larguer des aides par voie aérienne sur la bande.

Les médias israéliens ont affirmé que Tel-Aviv avait eu recours à cette mesure après que les Nations Unies ont refusé d'introduire l'aide dans la bande de Gaza, étant bloquée aux points de distribution américains.

Une source sécuritaire israélienne a indiqué que cette étape avait été prise avec l'approbation de la hiérarchie politique, signalant que la Jordanie et les Émirats seraient les deux premiers pays à le faire.

Dans ce contexte, un responsable israélien de haut niveau a révélé qu'il y avait eu des discussions à la fin de la semaine dernière avec trois pays de la région concernant la possibilité d'effectuer des largages aériens d'aides humanitaires vers la bande de Gaza.

Le responsable a expliqué à "Fox News" qu'un de ces pays "prévoit effectivement de procéder à ces largages", notant que ces discussions avaient commencé il y a environ trois semaines.

La déclaration du responsable israélien est intervenue en réponse à une question sur les alternatives proposées pour acheminer l'aide humanitaire aux civils palestiniens, qui souffrent d'une pénurie aiguë de nourriture et de fournitures de base.

L'organisation "Oxfam" d'aide internationale a révélé jeudi que le taux de maladies d'origine hydrique dans la bande de Gaza connaît une hausse dangereuse pouvant conduire à "une catastrophe mortelle".

Elle a indiqué dans un communiqué que l'interdiction par Israël de l'accès humanitaire à Gaza avait entraîné une augmentation des épidémies de 101 à 302 % au cours des trois derniers mois.

Oxfam a ajouté que les statistiques des épidémies hydriques, telles que l'hépatite aiguë et la diarrhée aquatique et sanglante, avaient augmenté respectivement de 101 %, 150 % et 302 %.

Elle a confirmé que ces maladies peuvent rapidement devenir mortelles en raison de la faim, de la difficulté d'accès à de l'eau propre et de l'absence d'abri et de soins de santé.

Oxfam a rappelé qu'Israël avait imposé un blocus total sur Gaza depuis le 2 mars dernier, et que les organisations d'aide internationale dans la bande n'avaient plus aucune aide humanitaire dans leurs entrepôts.

Elle a noté que ces chiffres, aussi alarmants soient-ils, ne reflettent pas l'ampleur réelle de la crise, puisque la plupart des Palestiniens de la bande, qui sont environ deux millions, n'ont pas accès aux quelques installations de santé qui restent fonctionnelles.

Elle a averti que cette épidémie de maladies pourrait rapidement se transformer en "catastrophe mortelle", d'autant plus que les Palestiniens de Gaza sont privés depuis plus de 21 mois de nourriture suffisante, d'eau propre, d'abri et de soins de santé de base.

Cela survient alors que le ministère de la Santé de Gaza a lancé un appel humanitaire urgent, exhortant la communauté internationale et ses institutions ainsi que les organisations humanitaires à intervenir immédiatement pour mettre fin à la guerre, sauver le système de santé en ruine et améliorer les conditions de vie.

La bande de Gaza traverse une des pires crises humanitaires de son histoire, où la famine sévère se mêle à la guerre continue avec Israël depuis le 7 octobre 2023.

De son côté, les hôpitaux de Gaza souffrent d'une grave pénurie de médicaments et de fournitures, et d'un effondrement presque total de leurs capacités de diagnostic et de traitement.