L'Égypte s'oppose à la "conservation" d'Israël à Rafah et menace de revoir "Camp David"

SadaNews - Une source égyptienne bien informée sur le déroulement des négociations indirectes en cours à Doha entre Israël et le mouvement Hamas a rapporté que Le Caire a officiellement exprimé son objection concernant la carte de redéploiement des forces d'occupation israéliennes dans la bande de Gaza, qui inclut le maintien d'une présence militaire dans la province de Rafah, au sud de la bande. Cela a été rapporté par le site "Al-Arabi al-Jadid", ce dimanche.

La source a précisé que la délégation de sécurité égyptienne participant à la médiation considérait le plan israélien comme une menace directe pour la sécurité nationale égyptienne, soulignant que le projet israélien vise à établir une ville de tentes le long de la frontière égyptienne à Rafah, ce qui pourrait conduire à un rassemblement dense de Palestiniens dans cette zone sensible en raison des mécanismes de distribution des aides, une situation que la source a décrite comme une "bombe humaine aux frontières de l'Égypte".

Concernant l'accord de "Camp David" signé en 1979, la source a indiqué que le maintien des forces d'occupation dans le couloir de "Salah al-Din" (Philadelphie) constitue une violation claire des annexes de sécurité, insistant sur le fait que Le Caire a à plusieurs reprises mis en garde contre toute atteinte à l'accord et qu'il est prêt à le revoir en cas de violations répétées.

Il a également ajouté que l'Égypte avait déjà déployé des forces et des armes lourdes dans la zone C du Sinaï, bien qu'elle soit soumise à des restrictions de sécurité, en réponse aux "infractions israéliennes", en insistant sur le fait que "l'Égypte ne restera pas les bras croisés si la menace atteint un niveau qui affecte réellement sa sécurité nationale".

La source a également mentionné que l'Égypte avait déposé une plainte officielle auprès de la commission militaire mixte de coordination chargée des arrangements de sécurité à la frontière, en protestation contre l'établissement d'un point de distribution d'aides lié à la "Fondation humanitaire de Gaza", près de ses frontières avec la bande, considérant cela comme une tentative de pression sur les habitants vers le Sinaï par des moyens indirects.

Selon la source, le plan israélien vise à réduire d'environ moitié la population de la bande, en les obligeant à se déplacer vers le sud vers une zone spécifique entre les axes de "Morag" et "Philadelphie", en utilisant la pression sur le terrain et en coupant les moyens de subsistance, ce qui pourrait conduire à des vagues d'immigration "volontaire ou forcée".