"TikTok"... un avenir incertain en Amérique

SadaNews - L'avenir de l'application "TikTok" en Amérique reste flou, après quatre ans de controverses sur la sécurité des données des utilisateurs et ses liens avec le gouvernement chinois.

Alors que l'application fait face à une menace de suspension, des alliances d'investisseurs et des entreprises technologiques géantes se disputent son acquisition dans un accord qui pourrait dépasser 60 milliards de dollars.

La crise a commencé en 2020 avec la signature par le président Donald Trump, lors de son premier mandat, d'un ordre exécutif visant à interdire "TikTok", avant que les batailles juridiques et législatives ne se succèdent contre lui.

Avec l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, une loi a été adoptée, obligeant l'application à se vendre ou à cesser son activité, ce qui a relancé le conflit judiciaire, selon un rapport publié par le site "TechCrunch" et consulté par "Al-Arabiya Business".

En janvier dernier, la loi "Protection des Américains contre les applications contrôlées par des adversaires" est entrée en vigueur, ce qui a conduit "TikTok" à fermer ses services en Amérique pendant des heures, avant de revenir soudainement après une médiation de Trump lui-même, qui a changé de position sur l'interdiction et a annoncé son souhait d'atteindre un nouvel accord.

Négociations sur la propriété

Aujourd'hui, Trump fait pression pour conclure un accord qui donnerait aux investisseurs américains une part allant jusqu'à 50% des opérations de "TikTok" aux États-Unis, tandis que la société mère "ByteDance" conserverait environ 20%.

Les rapports indiquent que la Maison Blanche étudie plusieurs offres, et qu'un nouvel entity nommé "TikTok Amérique" sera bientôt annoncé.

Qui sont les acheteurs potentiels ?

La liste des parties intéressées comprend un mélange de grands investisseurs, d'entreprises émergentes et de géants technologiques :

- L'offre de "The People" dirigée par Frank McCourt, soutenue par Alexis Ohanian, fondateur de "Reddit", Kevin O'Leary et Tim Berners-Lee.

- Une alliance d'investisseurs américains dirigée par Jesse Tinsley, comprenant des figures notables comme David Baszucki, fondateur de "Roblox", et YouTuber "MrBeast".

- De grandes entreprises comme "Microsoft", "Oracle", "Amazon" et "Walmart".

- Des investisseurs de premier plan tels que Bobby Kotick, ancien PDG d'Activision, et Steven Mnuchin, ancien secrétaire au Trésor.

- Des entreprises émergentes comme "Publicity AI" et "Zoop" ont également rejoint la course.

Entre politique et économie

La question dépasse la simple transaction commerciale, car elle est directement liée à la lutte d'influence entre Washington et Pékin.

Tandis que les investisseurs s'efforcent de conclure une acquisition historique, le destin de millions d'utilisateurs américains reste suspendu à une décision politique qui pourrait changer l'avenir de l'une des plateformes de médias sociaux les plus célèbres au monde.