La France envisage d'ouvrir une ambassade en Palestine
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La France envisage d'ouvrir une ambassade en Palestine

Traduction de SadaNews : La France envisage d'ouvrir une ambassade auprès de l'Autorité palestinienne après avoir reconnu l'État de Palestine le mois prochain, selon les déclarations du conseiller de Macron pour les affaires du Moyen-Orient, Ofer Brunstein, à la chaîne 12 hébraïque, aujourd'hui jeudi.

Selon le rapport de la chaîne 12 hébraïque traduit par SadaNews : "Si cette étape réussit, ce serait un pas diplomatique important qui ancrerait la reconnaissance par la France de l'État de Palestine. En cas d'ouverture de l'ambassade, il est probable qu'elle sera située à Ramallah".

Selon Brunstein, l'ouverture d'une ambassade palestinienne à Paris et l'ouverture d'une ambassade française sur les territoires de l'Autorité palestinienne sont deux étapes nécessaires à la lumière de la reconnaissance de l'État palestinien.

Le conseiller de Macron déclare à la chaîne hébraïque : "L'établissement d'un État palestinien stable est dans l'intérêt d'Israël, et le 7 octobre ne se serait pas produit s'il y avait eu un État palestinien, car la stabilité que cet État aurait fournie aurait empêché la catastrophe". Brunstein a également évoqué la coopération sécuritaire entre l'Autorité palestinienne et Israël.

Cette initiative française survient sur fond d'une escalade marquée des tensions entre Paris et Tel Aviv ces dernières semaines. Ces tensions ont atteint leur paroxysme avec un échange de messages publics entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, comprenant des accusations mutuelles acerbes.

Brunstein a déclaré : "La guerre doit prendre fin et les otages doivent rentrer chez eux", ajoutant : "Des choses positives se produisent dans la région, mais la guerre n'autorisera pas la normalisation entre Israël et d'autres pays. Nous cherchons à empêcher Israël d'entrer dans la ville de Gaza et d'aggraver la situation. Il n'y a aucune justification sécuritaire ou militaire à cela, et ce n'est pas la meilleure façon de relâcher les otages". Le conseiller français a ajouté qu'Israël fera face à "une forte opposition" de la part de la communauté internationale, mais Paris espère "ne pas imposer de sanctions".

La chaîne 12 hébraïque rapporte que Yael German, l'ambassadrice israélienne en France et ancienne ministre du parti "Yesh Atid", ainsi que la docteure Miriam Rossman, experte en relations franco-israéliennes et membre du Forum Deborah, affirment que la création d'une ambassade française auprès de l'Autorité palestinienne est une étape politique importante, qui aura des conséquences graves. German déclare : "Ce sera une étape de la plus haute importance, et peut-être un prétexte pour ramener l'ambassadeur israélien en France. Netanyahu ne l'acceptera pas, et considérera cela comme un acte hostile".

Elle ajoute : "C'est embarrassant pour nous. Nous connaissons bien la position du gouvernement actuel en Israël. Tant que le gouvernement actuel s'oppose fermement à la création d'un État palestinien et le considère comme une récompense pour le Hamas, cela équivaut à un coup de poignard dans le ventre". Rossman décrit également les conséquences potentielles en disant : "C'est une étape qui brise les règles politiques. Nous avons déjà franchi de nombreuses lignes rouges dans cette relation entre Israël et la France. C'est une étape qui renforce la reconnaissance d'un État palestinien".

Selon Rossman, "la reconnaissance par la France d'un État palestinien provoque un détérioration des relations entre Tel Aviv et Paris, et la détérioration des relations entre les deux pays n'a pas cessé depuis le 7 octobre jusqu'à aujourd'hui". Elle a précisé qu'il y a déjà un consulat français à Jérusalem, qui fournit des services à la population palestinienne.

Le rapport hébraïque indique : "Ce consulat est dans le viseur d'Israël, et il y a de nombreuses demandes pour le fermer. Selon les rapports, l'une des mesures que pourrait prendre Israël après la reconnaissance par la France d'un État palestinien serait de fermer le consulat à Jérusalem".