Accusations réciproques au sein de la direction de l'armée israélienne suite à l'échec de l'opération "Chariots de Gédéon"
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Accusations réciproques au sein de la direction de l'armée israélienne suite à l'échec de l'opération "Chariots de Gédéon"

SadaNews - Les tensions internes au sein de la direction de l'armée israélienne ont augmenté suite à la confirmation de l'échec de l'opération "Chariots de Gédéon" dans la bande de Gaza. Les critiques internes concernant cette opération militaire, qui a débuté dès le départ, ont atteint leur paroxysme lors des délibérations de l'état-major, jeudi dernier, selon les médias israéliens aujourd'hui, mercredi.

Selon les fuites, la réunion de l'état-major israélien a été marquée par des tensions et des cris entre généraux. Le commandant de l'armée de l'air, Tomer Bar, a accusé le commandant de la région sud de l'armée, Yaniv Asor, d'avoir exécuté l'opération "Chariots de Gédéon" "de manière non professionnelle", ce qui a conduit à la cible de civils palestiniens non impliqués dans les combats. Asor a répondu en disant : "Vous êtes là à Tel Aviv, isolés du champ de bataille".

Le contenu de cet échange entre les deux généraux a été divulgué par le journal "Yedioth Ahronoth", tandis que le journal "Haaretz" a indiqué que la fuite "révèle l'ampleur des dommages causés à la cohésion de l'armée suite à l'échec de l'opération militaire des Chariots de Gédéon et à la pression exercée sur la direction de l'armée par le niveau politique", qui devrait exiger lors de la réunion du cabinet politique-sécuritaire demain, une extension de la guerre et l'occupation totale de la bande de Gaza.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, et Asor avaient promis au début de l'opération "Chariots de Gédéon", le 16 mai dernier, qu'elle atteindrait tous ses objectifs, bien que des généraux aient exprimé des doutes à l'époque.

"Haaretz" cite un haut responsable israélien disant qu'Asor n'avait pas correctement évalué comment se déroulerait cette opération militaire, déclarant qu'"Asor a vu la guerre depuis le Kirya (le quartier général de l'armée à Tel Aviv) lorsqu'il était directeur du personnel et a soudain découvert que ce n'était pas aussi simple qu'il le pensait, et que ce n'est pas parce que vous voulez exécuter quelque chose que cela se produira".

Le responsable a ajouté qu'"Asor n'a pas pris en compte l'épuisement des soldats sur le champ de bataille, et lui et le chef d'état-major ont réalisé que c'était plus complexe qu'ils ne l'avaient pensé avant d'assumer leurs fonctions. Asor croyait que si nous attaquions plus, éliminions plus et tuions plus de personnes, le Hamas capitulerait. Cela ne s'est pas produit et cela a causé de la frustration chez lui. Il se sent comme s'ils l'avaient laissé seul".

Selon le journal, les paroles du commandant de l'armée de l'air sur la gestion de la guerre reflètent la position d'un grand nombre de pilotes supérieurs qui ont demandé l'arrêt de leurs frappes dans la bande de Gaza après le déclenchement de la guerre d'Israël contre l'Iran, "précisant à Bar qu'ils éprouvaient des difficultés à continuer à se battre suite à la mort de citoyens non impliqués dans les combats dans la bande, notamment dans les centres de distribution alimentaire".

Le journal ajoute qu'"au sein de l'armée de l'air, il a été dit à plusieurs reprises que l'utilisation de la puissance aérienne se faisait sans réflexion opérationnelle et sans que l'objectif soit de maintenir les forces sur le champ de bataille comme cela était le cas aux premières étapes de la guerre. Certains pilotes estiment, comme leur commandant, que la gestion de la région sud des tirs n'est pas professionnelle et n'est pas adaptée à la guerre, et qu'une des conséquences en est la mort de nombreux citoyens à Gaza".

Asor avait critiqué les pilotes qui avaient protesté contre la manière de combattre à Gaza, y compris en disant que "les pilotes devraient passer un jour avec un conducteur de bulldozer D9 et ensuite s'apitoyer sur leur sort", selon ce qu'a rapporté le journal.