La conférence nationale de Jérusalem appelle l'Organisation de la coopération islamique à agir pour mettre fin aux violations de l'Al-Aqsa et prévenir une explosion dans la région

SadaNews - Le secrétariat général de la conférence nationale populaire de Jérusalem a affirmé que la mosquée Al-Aqsa est le garde-fou et la porte de la paix dans toute la région, tout en étant en même temps le déclencheur des événements en Palestine. Le secrétariat général a souligné que la profanation quotidienne de la mosquée Al-Aqsa par les colons extrémistes, dont le dernier incident a eu lieu hier dimanche, à l'occasion de l'anniversaire de ce qui est appelé "la destruction du temple", où près de 3000 colons, dirigés par l'extrémiste Itamar Ben Gvir, a constitué une provocation flagrante aux sentiments de 2 milliards de musulmans dans le monde, mais aussi un défi pour les Palestiniens qui défendent la mosquée bénie. Dans un communiqué à ce sujet, aujourd'hui lundi, la conférence a souligné qu'alors que les groupes de colons, avec la protection des forces d'occupation, profanaient la mosquée, la police israélienne et les soi-disant forces de garde-frontières ont empêché les musulmans de pénétrer dans la vieille ville et d'accéder à la mosquée, tout en empêchant aussi les chrétiens d'accéder à l'église du Saint-Sépulcre pour y exercer leurs rites religieux.

Le secrétariat général a également évoqué les mesures répressives et restrictives contre les fidèles et les responsables religieux musulmans à Jérusalem, notamment l'arrestation et l'interrogatoire de son éminence l'imam Mohammed Hussein la semaine dernière, ainsi que son interdiction d'accès à la mosquée pour une durée d'une semaine renouvelable sous prétexte que son discours lors de la prière du vendredi précédent contenait des éléments d'incitation.

Le secrétariat a également signalé que les forces d'occupation installent des dizaines de barrages militaires aux entrées et aux portes de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville, en plus des barrages militaires centraux, parmi lesquels le barrage de Qalandia, qui empêche tout citoyen de la Cisjordanie, même s'il a plus de cinquante ans, d'accéder à la mosquée, notamment les vendredis, comme cela s'est produit pendant le mois de Ramadan dernier, une mesure qui constitue une oppression et une privation d'exercer des rites religieux, ce qui est un droit accordé par toutes les conventions et accords internationaux.

Le secrétariat général a déclaré qu'Israël aspire à travers ces mesures répressives à isoler Jérusalem de son environnement palestinien en Cisjordanie et dans les territoires occupés, alors que la ville capitale connait la pire situation sur tous les plans depuis la guerre du Golfe en 91 jusqu'à aujourd'hui. Il a également noté que les décisions de fermeture de la ville indiquent qu'Israël, avec le soutien et le feu vert américains, prend des décisions politiques sur le statut de Jérusalem sans aucune négociation avec la partie palestinienne, ce qui signifie l'annulation de tous les précédents accords politiques qui retardaient le sujet de Jérusalem aux négociations sur la solution finale.

Le secrétariat général de la conférence nationale populaire de Jérusalem a également abordé le protectorat hachémite sur les sanctuaires islamiques et chrétiens. Il a déclaré que les autorités d'occupation ignorent les clauses de ce protectorat qui empêchent la partie israélienne de se livrer à la mosquée Al-Aqsa et de prendre toute mesure susceptible de changer son identité islamique. Il a affirmé que la mosquée, dans toute sa superficie de 144 dunams, appartient exclusivement aux musulmans, et personne ne conteste sa propriété.

Le secrétariat général de la conférence nationale populaire de Jérusalem a lancé un appel à l'Organisation de la coopération islamique, au Royaume hachémite de Jordanie, au Royaume d'Arabie Saoudite et à la République arabe d'Égypte pour une action immédiate et des mesures devant mettre fin aux incursions des colons extrémistes dans la mosquée Al-Aqsa. Il a déclaré dans son communiqué que ce qui s'est passé dimanche avec l'incursion massive des colons extrémistes dirigés par Ben Gvir envoie un message au monde musulman en particulier, que Al-Aqsa est en réel danger et qu'il est sur le point d'être soumis à un partage spatial, après que les autorités d'occupation aient imposé un partage temporel depuis des années. Le secrétariat général considère que le silence face à ce crime odieux est une acceptation tacite de la part du monde entier de ce qui se passe comme violations et agressions contre un lieu sacré qui importe à 2 milliards de musulmans, et aussi une capitulation à la réalité imposée par l'occupation, ce qui donne au gouvernement de Netanyahu le feu vert pour aller de l'avant dans le processus de partage spatial. Le secrétariat général a insisté sur le fait que se contenter de déclarations de condamnation et d'indignation ne dissuade pas une puissance d'occupation tyrannique qui planifie jour et nuit de détruire la mosquée Al-Aqsa et de construire le prétendu temple à sa place. Les soldats d'occupation, coïncidant avec l'incursion de Ben Gvir dans la mosquée, ont envahi des dizaines de maisons encore debout dans la bande de Gaza et ont enlevé des maquettes et des images de la mosquée Al-Aqsa accrochées aux murs, les échangeant contre des images du prétendu temple, ce qui indique qu'Israël mène une guerre religieuse intitulée "Al-Aqsa". Le secrétariat général de la conférence nationale populaire de Jérusalem a averti que les jours à venir portent en eux de sinistres projets israéliens envers la mosquée Al-Aqsa et les lieux saints islamiques et chrétiens à Jérusalem, appelant tout le monde à rester vigilant afin d'éviter que des événements regrettables ne se produisent. Enfin, le secrétariat général a déclaré que Jérusalem est la clé de la guerre et la clé de la paix, et que l'agression contre la mosquée Al-Aqsa est la garantie d'un déclenchement de la guerre religieuse dans toute la région qui ne s'éteindra jamais.