Les déclarations de Netanyahu sur l'isolement écrasant font craindre des turbulences sur les marchés israéliens

Économie SadaNews - La Bourse de Tel Aviv a connu aujourd'hui un fort tremblement après les déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a clairement admis qu'Israël est plongé dans une "isolement politique" qui l'obligera à adopter une économie "autarcique", c'est-à-dire une économie fermée et auto-suffisante face à l'isolement des marchés mondiaux.

Le journal économique israélien Calcalist a décrit l'ambiance sur les marchés comme "sombre", avec une baisse de l'indice "Tel Aviv 125" de 1%, tandis que l'indice du pétrole et du gaz a chuté de 2,2%, et les actions des industries militaires ont subi de lourdes pertes, avec "Elbit" perdant 2% de sa valeur et "Next Vision" plongeant de 4%.

Des déclarations qui révèlent une impasse existentielle

Netanyahu a admis - lors de la conférence du contrôleur général à Jérusalem - qu'Israël pourrait bientôt faire face à un isolement écrasant, déclarant : "Nous devrons être une économie avec des caractéristiques autarciques. Nous pouvons nous retrouver dans une situation où nos industries d'armement sont assiégées", ajoutant que son pays était contraint de se transformer en "Athènes et Super Sparte".

Ces déclarations ont reflété une perte de confiance dans la capacité de maintenir une ouverture économique et ont semblé constituer un avertissement direct aux investisseurs que la phase de déclin sévère a déjà commencé.

Effondrements rapides sur le marché

Les retombées se sont étendues à d'autres secteurs, avec l'action "New Med Energy" perdant 2,4%, tandis que les actions "Aluma Infrastructure" ont chuté de 12,9% après l'annonce de "Bezeq" d'annuler un contrat d'achat, ce que Calcalist a qualifié de preuve de "l'érosion de la confiance dans l'économie israélienne".

Ces effondrements n'étaient pas de simples fluctuations momentané, mais reflètent - selon des experts - un "état de perte d'orientation" qui frappe l'économie sous le poids de l'isolement international et du resserrement des marchés mondiaux.

Justifications peu convaincantes et critiques acerbes

Netanyahu a tenté de justifier l'effondrement en blâmant "les minorités musulmanes en Europe" qui poussent leurs gouvernements à adopter des positions plus strictes contre Israël, déclarant : "Cela crée beaucoup de sanctions et de restrictions négatives sur Israël et limite notre capacité à importer des pièces de rechange pour les armes". Mais ses critiques estiment que la véritable raison réside dans les politiques gouvernementales ratées et la gestion de la guerre qui ont conduit à un isolement accru.

Le secteur technologique a été le plus sévère dans ses critiques, car "le Forum High-Tech pour Israël" a publié une déclaration indiquant que "le high-tech, moteur central de la croissance de l'économie, dépend des marchés internationaux et de la confiance des investisseurs étrangers. L'enfermement actuel menace notre avantage technologique et militaire, et au lieu d'assurer la stabilité, Israël descend vers une réalité dangereuse d'isolement et de perte de compétitivité", s'interrogeant avec un ton sarcastique : "Est-ce le rêve de Netanyahu ? Que nous revenions à vendre des oranges ?".

Un avenir sombre se profile à l'horizon

Selon Calcalist, les chiffres révèlent clairement que l'économie israélienne se dirige vers une impasse historique, avec un déficit budgétaire gonflé dépassant 5% du produit intérieur brut, et une chute de la confiance des investisseurs locaux et internationaux.

Alors que Netanyahu tente de convaincre l'opinion publique de la nécessité de "l'économie autarcique", des analystes estiment que cette approche reflète une incapacité à faire face à la réalité et place Israël sur la voie d'une contraction économique à long terme qui pourrait conduire à l'effondrement de secteurs essentiels, notamment les industries de défense et technologiques.