
L'occupant et le dérangé : "L'assassinat d'Anas Al-Sharif et l'enterramento de la vérité à Gaza"
À une époque où la vérité est égorgée en direct, et où une ville entière est anéantie devant les caméras du monde, une des images les plus atroces de la complicité contemporaine se révèle : le silence des médias, l'absence des élites religieuses, et l'inaction des institutions censées protéger la dignité humaine.
À une époque où l'objectif devient le témoin de la crime, son détenteur devient la première cible. C'est ainsi que l'occupant a décidé d'assassiner le journaliste Anas Al-Sharif, non pas parce qu'il porte une arme, mais parce qu'il porte la vérité. Dans une scène où la barbarie de la force croise la terreur du mot, l'occupant dérangé a tiré à la fois sur la voix et l'image, dans une tentative désespérée de faire taire ce qu'il reste de témoins du génocide.
Sur cette terre, il y a de quoi vivre, mais comment vivre si la mort devient un pain quotidien, si le crime est devenu une scène ordinaire, et si le silence est une position officielle ? Ce qui se passe à Gaza aujourd'hui n'est pas seulement un génocide, mais une reproduction du passé colonial occidental, et une purge d'un présent qui les dérange, et un futur qui les effraie. Mais en même temps, c'est un moment de révélation... et de naissance.
L'assassinat d'Anas n'était pas un incident isolé, mais la continuation d'une politique organisée visant à tuer la vérité et à l'enterrer sous les décombres de Gaza. Le monde regarde, soupire, puis se tait. Un silence qui légitime le meurtre, et justifie les crimes. En contrepartie, la question se pose : qui tue les journalistes ? Et pourquoi maintenant ?
Dans cet article, nous plongerons dans les contextes politique et militaire du crime, examinerons les positions des régimes, des organisations internationales, le rôle des médias, et révélerons comment le journalisme libre devient une cible militaire dans une guerre de génocide, alors que les consciences du monde s'apaisent, et que l'opinion publique est anesthésiée par des déclarations calmantes.
Point 1 : Les journalistes en tant que victimes permanentes des guerres modernes
Les statistiques de "Reporters sans frontières" montrent que plus de 100 journalistes palestiniens ont été tués dans la guerre de Gaza depuis le 7 octobre 2023, lors de la plus grande tuerie organisée contre le journalisme depuis la Seconde Guerre mondiale. Anas Al-Sharif a été tué après que son visage est devenu connu sur les écrans, portant des images de destruction et de sang. Cet incident nous rappelle l'assassinat de Shireen Abu Akleh, et avant elle, les journalistes des Balkans, d'Ukraine, et du Liban.
Point 2 : L'assassinat d'Anas Al-Sharif en tant que modèle - un message de terrain et politique
L'assassinat d'Anas est survenu alors que l'occupant se préparait à envahir la ville de Gaza. L'objectif n'est pas seulement de tuer une voix influente, mais de camoufler la vérité qui s'amène : un nettoyage ethnique total, et un génocide à la vue du monde. Le crime n'a pas été commis dans l'obscurité, mais sous l'objectif, pour dire à Israël : "Nous tuerons d'abord les témoins, puis nous poursuivrons le massacre".
Point 3 : Un silence international assourdissant et une complicité politique officielle
La communauté internationale n'a émis que de timides déclarations de condamnation. La Cour pénale internationale n'a pas été activée et les ventes d'armes n'ont pas été interdites. Comment l'expliquer ? Simplement, par un double standard. En Ukraine, le meurtre d'un journaliste provoque une tempête, tandis qu'à Gaza, l'assassinat de plus de 100 journalistes ne mérite pas une session d'urgence sérieuse.
Point 4 : Les Arabes entre silence, abandon, et des "fatwas" d'obéissance
Le paysage arabe officiel est paralysé. Certains régimes ne se contentent pas de se taire, mais se sont complices. Les tentatives d'étouffer la résistance, de la diaboliser, et de la forcer à accepter des conditions de "sortie sécurisée", sont une continuité d'anciens accords de paix, tout comme l'ont fait certains princes d'Andalousie avec les Espagnols, lorsqu'ils ont bloqué la nourriture aux assiégés.
Les hommes de foi afférents au pouvoir politique ont contribué à anesthésier la nation, avec des fatwas d'obéissance aveugle, en s'opposant à tout mouvement populaire ou boycott économique.
Les régimes arabes empêchent l'aide, ferment les passages, et exercent des pressions sur la résistance pour qu'elle accepte les conditions de reddition. Certains font circuler via leurs médias que la résistance est la cause de la tragédie, l'histoire se répète dans la trahison.
Point 5 : Les médias résistants entre siège et déformation
L'occupant a tenté depuis le début de la guerre de détruire l'infrastructure médiatique à Gaza, bombardant les bureaux des chaînes de télévision et tuant les reporters. Mais l'ironie, c'est que les médias numériques et les réseaux sociaux ont surpassé les médias officiels. Les images d'Anas Al-Sharif et de Mustafa Thabet, mais les médias alternatifs ont été en face des médias classiques, les plateformes de réseaux sociaux ont brisé le siège médiatique et ont surpassé les médias classiques biaisés. Les vidéos des enfants martyrs et les images des massacres ont fait de chaque téléphone mobile une chaîne de diffusion directe de vérité.
Un rapport de "l'Institut Reuters" 2024 a indiqué que la confiance du public dans les médias traditionnels n'était que de 29 %, tandis que la confiance des gens dans les sources indépendantes sur TikTok, Instagram et YouTube a atteint 61 %. Les couvertures populaires sur TikTok et YouTube ont percé le récit sioniste et lui ont fait perdre le contrôle, des enquêtes récentes du centre "Pew" et "IPSOS" montrent une baisse de 30 à 40 % du soutien au récit israélien en Europe et en Amérique parmi les jeunes.
Point 6 : L'insurrection des universités et la naissance d'une conscience mondiale nouvelle
Face aux crimes, des militants internationaux ont commencé à lancer des tribunaux symboliques contre les dirigeants d'occupation, plaçant leurs images dans les espaces publics de l'Occident en tant que criminels de guerre.
Des appels à poursuivre ceux qui soutiennent l'occupation financièrement ou politiquement ont commencé à circuler, devenant des campagnes organisées pour exiger la poursuite des chefs de gouvernements, des ministres de la défense, et même des dirigeants d'entreprises d'armement.
Ce que la jeunesse émergente dans les universités américaines et britanniques a accompli en termes de boycotts, de sit-in et de suspension de partenariats avec les universités israéliennes, reflète un changement stratégique dans l'équilibre moral, un sondage YouGov de juin 2024 a indiqué que 65 % des jeunes Américains rejettent les politiques de leur pays envers Gaza. Ce tournant n'a pas été enregistré depuis des décennies. Les partis au pouvoir en Europe et en Amérique ont vu leur popularité diminuer, comme cela a été le cas lors des élections au Royaume-Uni et en Italie, en raison de leurs positions biaisées.
Point 7 : L'hypocrisie occidentale et les institutions des droits de l'homme mises à jour
L'ONU et des institutions comme Human Rights Watch ont essayé d'émettre des rapports, mais sont restées dans des limites de rédaction, sans sanctions ni action légale. Quant aux procès pour "crimes de guerre", ils ne s'ouvrent que contre les ennemis de l'Occident, pas contre ses alliés.
Point 8 : Échec du projet de renseignement pour déformer l'Iran et l'axe de la résistance
Les campagnes de déformation sectaire, ni le discours de "l'Islam artificiel", n'ont réussi à détourner les regards de la vérité de la position. La conscience des peuples a dépassé les fatwas de takfir et de trahison, et a compris que l'axe de résistance - malgré les divergences de vues - est le seul à rejeter l'aplatissement.
Point 9 : Rôle des journalistes et des syndicats internationaux
Où sont les syndicats de journalistes ? Où sont les organisations de protection des journalistes ? Qu'ont fait les syndicats de journalistes arabes ? Les médias ne sont plus de simples transmetteurs, mais des participants au conflit. Les syndicats internationaux doivent agir pour poursuivre les dirigeants d'occupation pour l'assassinat des journalistes, tout comme ils agissent pour poursuivre tout autre responsable.
Point 10 : Appel à des procès symboliques populaires pour les criminels
Que les écrans du monde soient des salles d'audience, exposant les images des criminels parmi les dirigeants de l'occupation, et appelant à leur jugement. Et que chaque dirigeant ayant participé à l'étouffement de Gaza, politiquement ou financièrement, soit exposé. Que commencent les campagnes numériques pour documenter les crimes avec des noms et des visages, pour les transformer en des dossiers judiciaires ultérieurement.
Conclusion
Anas Al-Sharif n'a pas été tué seulement parce qu'il était journaliste, mais parce qu'il était la dernière porte d'accès à la conscience d'une ville qui était anéantie devant le monde. Son martyre est une déclaration explicite de l'occupant : "Nous tuerons le mot avant l'homme". Mais ce que l'occupant ne comprend pas, c'est que le mot ne peut pas être tué, mais renaît dans mille voix et enflamme mille lentilles.
L'occupation ne triomphera pas avec une caméra éteinte, ni avec un silence imposé. Car la vérité, peu importe combien elle est assassinée, se relèvera à nouveau, face à l'"occupant dérangé".

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