Les blessures sanglantes infligées aux journalistes en Palestine en 2025 révèlent une politique d'extermination et non de neutralisation
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Les blessures sanglantes infligées aux journalistes en Palestine en 2025 révèlent une politique d'extermination et non de neutralisation

SadaNews - Les données de suivi et de documentation recueillies par la Commission des libertés du Syndicat des journalistes palestiniens durant la période allant du 7 octobre 2023 jusqu'à la fin de l'année 2025 révèlent un schéma systématique et graduel de ciblage sanglant des journalistes, atteignant son paroxysme en 2025, où le nombre de blessures s'élevait, à la fin novembre, à 76, avec des blessures graves. Ce qui a été un passage d'atteintes isolées à une politique fixe visant à réduire le journalisme au silence par le meurtre, la blessure et l'invalidité permanente.

Les données confirment que l'occupation israélienne est passée, en 2025, de l'entrave au travail journalistique à une politique de neutralisation de la presse par la force sanglante, dans le but : de faire taire les témoins, d'empêcher la documentation des crimes, de briser le récit palestinien sur le terrain.

2025 représente le sommet du ciblage sanglant des journalistes en Palestine et peut être décrit comme : l'année du ciblage collectif répétitif (tentes - hôpitaux - rassemblements de presse).

Une année de coups mortels et paralysants (tête, cou, poitrine, abdomen, amputations, perte de vision). Une année d'intersection des sources de danger.

Les forces d'occupation, les colons, les drones, le bombardement d'artillerie, et même les agressions de groupes armés internes (cas documentés).

Le journaliste en 2025 n'est plus seulement un "cible potentielle", mais une cible confirmée et répétée.

Et parmi les caractéristiques les plus marquantes de chaque étape :

Janvier - Mars 2025 | Continuité avec une montée en puissance précise, poursuite des bombardements des maisons des journalistes (Gaza), blessures par balles réelles en Cisjordanie (Jénine - Hébron - Ramallah).

Un début clair de ciblage :

les centres médiatiques, les journalistes dans les quartiers résidentiels, et ce ciblage n'est plus seulement lié à un moment de couverture, mais à l'identité même du journaliste.

Avril - Mai 2025 | Phase des tentes et des massacres médiatiques.

Point crucial : 7-8 avril / Tente des journalistes - Hôpital Nasser, 9 journalistes blessés d'un coup, destruction d'équipements, journalistes devenus martyrs plus tard en raison de leurs blessures.

Ce fait : documenté, répété, dans un lieu connu, avec des armes lourdes, constitue un crime de guerre complexe + un ciblage collectif de la presse.

Juin 2025 : le meurtre collectif pendant la couverture :

Bombardement des journalistes dans : écoles, hôpitaux, places publiques, où le but n'est plus "de neutraliser la couverture", mais d'éliminer les équipes elles-mêmes.

Juillet - Août 2025 : invalidités permanentes, perte de vision (Akram Dalloul), amputation d'une jambe (Jamal Badah), paralysie permanente (Mohammed Fayiq), blessures répétées à la tête et au cou. Un schéma de blessures faisant apparaître un handicap permanent et non des blessures aléatoires.

Septembre - Octobre - Novembre 2025 : élargissement du cercle de violence, poursuite des bombardements à Gaza, intensification des agressions des colons en Cisjordanie (Beta - Hébron, coups, écrasement, incendie de véhicules, destruction d'équipements, blessures lors de la couverture de la récolte des olives (un événement purement civil).

Alliance réelle entre la violence militaire et la violence coloniale.

En termes de géographie palestinienne, la Bande de Gaza (la plus dangereuse au monde) Gaza, la ville de Khan Younis, Deir al-Balah, al-Nuseirat, Jabalia, Rafah.

Sites de ciblage : tentes de journalistes, hôpitaux, écoles de réfugiés, maisons privées.

Cisjordanie : Jérusalem, Jénine, Naplouse / Beta, Tulkarem, Hébron, Ramallah.

Le schéma : coups directs, balles réelles, grenades lacrymogènes et sonores, agressions de colons sous la protection de l'armée.

Outils et modes de blessures (2025) : drones (reconnaissance + explosifs), bombardements aériens lourds, obus d'artillerie, balles réelles et métalliques.

Coups avec des bâtons et des crosse de fusils, écrasement par des véhicules militaires.

Lieux des blessures : tête (hémorragie - perte de vision - fractures), cou et poitrine, abdomen et bassin, colonne vertébrale (paralysie), membres (amputations - incapacités), et ceci est une description de blessures mortelles et intentionnelles.

Le contexte professionnel : la grande majorité des blessures ont eu lieu : pendant la couverture sur le terrain, dans des lieux connus de présence de journalistes, tout en portant des gilets et des identifications de presse, ciblage répété des mêmes journalistes à plusieurs reprises.

Le comité a conclu son rapport en affirmant que le ciblage des journalistes en Palestine représente un ciblage direct de la vérité et de la liberté d'opinion et d'expression, et que l'impunité continue encourage davantage de crimes à l'égard des journalistes.

Le président de la Commission des libertés du syndicat, Mohammed Al-Laham, a ajouté que ce qui s'est passé en 2025 constitue : des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, un ciblage systématique d'une catégorie protégée qui sont les journalistes à travers une politique officielle de réduction du journalisme au silence par la force, et ce que nous voyons n'est pas des incidents, mais une doctrine de terrain visant à : pas de témoins... pas de récit... pas d'image.

Al-Laham a ajouté que le ciblage des journalistes en Palestine n'est plus accidentel ou circonstanciel, mais est devenu une partie intégrante du comportement militaire et sécuritaire de l'occupation.