73 jours après le cessez-le-feu : 411 martyrs à Gaza lors de 875 violations de l'accord
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73 jours après le cessez-le-feu : 411 martyrs à Gaza lors de 875 violations de l'accord

SadaNews - Le bureau de presse gouvernemental à Gaza a déclaré, lundi, que l'occupation israélienne a continué, depuis l'entrée en vigueur de la décision de cessez-le-feu le 10 octobre 2025 jusqu'au dimanche soir 21 décembre 2025 (pendant 73 jours), à commettre des violations graves et systématiques de l'accord, constituant ainsi une violation manifeste du droit international humanitaire et un sabotage délibéré de l'essence du cessez-le-feu et des termes du protocole humanitaire qui le complètent.

Au cours de cette période, les autorités gouvernementales compétentes ont signalé 875 violations de l'accord, selon un communiqué du bureau.

Ces violations se répartissent en 265 crimes de tirs directs contre des civils, 49 crimes d'intrusion de véhicules militaires dans des zones résidentielles, 421 crimes de bombardement et de ciblage de citoyens désarmés et de leurs maisons, et 150 crimes de démolition et de destruction de maisons, institutions et bâtiments civils.

Ces violations systématiques ont entraîné la mort de 411 citoyens et blessé 1112 autres, ainsi que 45 cas d'arrestations illégales effectuées par les forces d'occupation israéliennes, selon le communiqué.

Sur le plan humanitaire, l'occupation a continué à se soustraire à ses engagements énoncés dans l'accord et le protocole humanitaire, n'ayant respecté que le minimum des quantités d'aides convenues, puisque seulement 17 819 camions d'aides sont entrés dans la bande de Gaza durant les 73 jours, sur un total de 43 800 camions prévus, avec une moyenne quotidienne de seulement 244 camions au lieu de 600 camions planifiés par jour, soit un taux de respect ne dépassant pas 41 %, ce qui a entraîné une pénurie sévère de nourriture, de médicaments, d'eau et de carburant, aggravant ainsi le niveau de crise humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.

Les envois de carburant vers la bande de Gaza durant la même période se sont élevés à seulement 394 camions sur un total de 3 650 camions de carburant devant y entrer, avec une moyenne de 5 camions par jour au lieu de 50 camions prévus selon l'accord, soit un taux de respect ne dépassant pas 10 %, ce qui maintient les hôpitaux, boulangeries, stations d'eau et égouts dans un état de quasi-paralysie, et double les souffrances des habitants civils.

En ce qui concerne le secteur des abris, le bureau de presse gouvernemental a averti de l'aggravation d'une crise humanitaire profonde et sans précédent, face à l'insistance de l'occupation israélienne à fermer les passages et à interdire l'entrée de tentes, maisons mobiles, habitations temporaires et matériaux d'abri, en violation flagrante des termes de l'accord et du droit international humanitaire.

Ces politiques arbitraires, en conjonction avec les conditions climatiques défavorables qui ont récemment frappé la bande de Gaza, ont conduit à l'effondrement de 46 maisons et bâtiments précédemment endommagés et bombardés, entraînant la mort de 15 citoyens lorsque les constructions dans lesquelles ils s'étaient réfugiés après avoir perdu leurs maisons d'origine se sont effondrées sur eux, en l'absence de toute alternative sûre. De plus, la mort de deux enfants a été enregistrée à cause du froid intense à l'intérieur des tentes des déplacés, alors que plus de 125 000 tentes étaient hors service, ne pouvant plus fournir le minimum de protection à plus de 1,5 million de déplacés.

Ce constat survient alors que la bande de Gaza se rapproche de la période des "quarante jours", connue pour ses froids rigoureux, ce qui annonce de nouveaux décès parmi les déplacés si cette négligence délibérée se poursuit. De plus, 3 citoyens sont toujours portés disparus sous les décombres d'immeubles effondrés à cause des intempéries, qui avaient été précédemment ciblés par des frappes israéliennes, mettant en évidence de manière claire l'ampleur de la catastrophe humanitaire et la politique inhumaine de l'occupation, privant les civils des éléments les plus basiques de la vie.

Le bureau a affirmé que la poursuite de ces violations et infractions constitue un encerclement dangereux du cessez-le-feu, et une tentative d'imposer une équation humanitaire basée sur la soumission, la famine et l'extorsion. Nous tenons l'occupation israélienne pleinement responsable de la détérioration continue de la situation humanitaire et des vies perdues ainsi que des biens détruits durant une période où un cessez-le-feu complet et durable aurait dû prévaloir.

Nous appelons la communauté internationale, les Nations Unies, le président Trump, et les parties prenantes à l'accord, ainsi que les intermédiaires et garants, à assumer leurs responsabilités légales et morales, à contraindre l'occupation israélienne à respecter pleinement ses engagements sans aucun manquement, à garantir la protection des civils, à sécuriser le flux immédiat et sûr d'aides humanitaires et de carburant, et à permettre l'entrée de tentes, maisons mobiles, habitations temporaires et matériaux d'abri, comme stipulé dans l'accord, afin de pouvoir s'attaquer à la catastrophe humanitaire en cours dans la bande de Gaza.