Effondrement de 4 bâtiments à Gaza en raison de la dépression atmosphérique et les inondations submergent le secteur
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Effondrement de 4 bâtiments à Gaza en raison de la dépression atmosphérique et les inondations submergent le secteur

SadaNews - Quatre bâtiments se sont effondrés aujourd'hui, jeudi, dans des zones dispersées de la ville de Gaza après de fortes pluies qui se sont abattues sur le secteur depuis hier, mercredi. Une fillette est décédée en raison du froid extrême dans les tentes des déplacés à Khan Younès.

Le service de défense civile a indiqué que les bâtiments se sont effondrés dans le quartier al-Nasr et le camp de la plage et Tal al-Hawa dans la ville de Gaza, au nord du secteur, et abritaient un certain nombre de Palestiniens qui s'y étaient déplacés faute de logements alternatifs, tandis qu'aucune blessure n'a été signalée.

La défense civile a mis en garde contre les risques d'effondrement des bâtiments endommagés et menaçant de s'effondrer auxquels des familles déplacées se sont réfugiées, surtout avec la dépression atmosphérique qui frappe le secteur et ce qu'elle entraîne comme pluies, provoquant l'érosion des sols et des fissures supplémentaires dans les murs et les colonnes endommagées par les bombardements.

Elle a également mentionné que pendant les dernières 24 heures, elle a reçu plus de 2500 demandes d'aide de déplacés dont les tentes ont été submergées par les eaux de pluie en raison des intempéries.

Par ailleurs, des sources médicales ont confirmé aujourd'hui, jeudi, le décès d'une fillette âgée de 9 mois en raison du froid extrême dans les tentes pour déplacés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Des militants ont partagé sur les réseaux sociaux une photo du bébé gelé par le froid, accompagnée d'appels croissants à sauver les habitants du secteur de la vague de froid et des pluies actuelles.

Avec l'intensification de la dépression depuis le lever du jour de mercredi, des milliers de tentes de déplacés ont été submergées dans des zones dispersées du secteur après de fortes pluies, avec des prévisions de poursuite des intempéries jusqu'au vendredi soir.

La dépression intervient à un moment où les déplacés vivent des conditions tragiques à cause du manque de moyens de subsistance, des difficultés d'accès aux biens essentiels et de la détérioration des services vitaux en raison du siège israélien.

Conditions complexes

Pour sa part, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA) a déclaré qu'il serait possible de réduire la souffrance des habitants de Gaza si l'entrée des aides humanitaires était permise sans entrave, leur permettant de passer l'hiver en toute sécurité et dignité.

L'UNRWA a déclaré dans un message sur la plateforme "X": "Les pluies d'hiver tombent à Gaza à nouveau, apportant avec elles davantage de difficultés et de souffrances". Elle a ajouté que les rues submergées par les eaux et les tentes mouillées aggravent déjà les conditions de vie précaires et augmentent les risques sanitaires.

L'agence a également averti que le froid intense, la surpopulation et l'absence de services d'hygiène augmentent les niveaux de maladies et d'infections.

De son côté, le Conseil norvégien pour les réfugiés a déclaré qu'après deux mois de cessez-le-feu, seules des quantités très limitées de matériels d'hébergement étaient entrées à Gaza.

Il a noté que 1,29 million de personnes à Gaza ont toujours besoin d'un abri pour survivre pendant l'hiver, soulignant que Gaza a un besoin urgent de machines lourdes, de matériel d'hébergement et d'équipements pour éviter des inondations catastrophiques.

Hamas appelle les garants à intervenir

Pour sa part, le mouvement de la résistance islamique (Hamas) a tenu Israël responsable de l'aggravation de la situation humanitaire dans le secteur, affirmant que l'interdiction de l'entrée des matériaux d'hébergement essentiels avait doublé la souffrance de centaines de milliers de déplacés.

Le mouvement a déclaré dans un communiqué que "le refus d'Israël de respecter ses engagements dans l'accord de cessez-le-feu, notamment ce qui concerne le protocole humanitaire et l'entrée des matériaux d'hébergement, a conduit à une détérioration de la situation humanitaire avec l'entrée de l'hiver".

Hamas a ajouté que l'occupation porte l'entière responsabilité des conditions tragiques vécues par les déplacés.

Le mouvement a appelé les médiateurs et les pays garants de l'accord de cessez-le-feu à "agir rapidement et à faire pression sur Israël pour permettre l'entrée de matériaux d'hébergement sans restrictions et ouvrir le passage de Rafah dans les deux sens conformément aux termes de l'accord".

La plupart des déplacés ont trouvé refuge dans des tentes endommagées, tandis que le Bureau de la presse gouvernementale à Gaza avait estimé, fin septembre, que le pourcentage de tentes devenues inhabituables dans le secteur atteignait environ 93%, soit 125 000 tentes sur 135 000.

Bien que la guerre d'extermination ait pris fin avec l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre dernier, la réalité de vie des Palestiniens à Gaza n'a pas connu d'amélioration en raison des restrictions strictes imposées par Israël à l'entrée des camions d'aide, violant ainsi le protocole humanitaire de l'accord.

Au cours de près de deux ans d'extermination, des dizaines de milliers de tentes ont été endommagées à cause des bombardements israéliens qui les ont touchées directement ou ont visé leurs environs, tandis que certaines se sont détériorées en raison des éléments naturels, comme la chaleur extrême en été et les vents en hiver.