Une agence onusienne appelle Israël à établir une commission d'enquête sur des accusations de torture de prisonniers palestiniens
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Une agence onusienne appelle Israël à établir une commission d'enquête sur des accusations de torture de prisonniers palestiniens

SadaNews - La Commission contre la torture des Nations Unies a appelé vendredi Israël à former une commission pour enquêter sur "toutes les accusations de torture" concernant des prisonniers palestiniens.

Pour poursuivre "les responsables, y compris les hauts responsables", la commission onusienne a déclaré dans un communiqué qu'Israël devait créer une "commission d'enquête spécialisée, indépendante, impartiale et efficace pour examiner et enquêter sur toutes les accusations de torture et de mauvais traitements commis au cours du conflit armé actuel".

Tout en condamnant "sans équivoque l'attaque menée par le Hamas et d'autres factions contre Israël le 7 octobre 2023", elle a également exprimé sa "profonde inquiétude quant à la nature disproportionnée de la réponse israélienne à ces attaques".

En examinant la situation en Israël à la mi-novembre, le rapporteur de la commission, Peter Vidal Kessing, a indiqué que ses membres avaient ressenti "une profonde indignation face à la description donnée dans un grand nombre de rapports provenant de diverses sources de ce qui semble être un recours systématique et généralisé à la torture et à des mauvais traitements contre des Palestiniens, y compris des enfants et des groupes vulnérables" dans ses prisons.

La torture documentée dans les rapports émanant d'organismes de l'ONU et d'organisations comprenait "des coups violents, y compris sur les organes génitaux ; des chocs électriques ; une contrainte à rester dans des positions pénibles pendant de longues périodes ; des conditions inhumaines délibérées et la famine ; la torture par l'eau ; des humiliations sexuelles à grande échelle et des menaces de viol".

La commission a également exprimé vendredi son inquiétude face à "la violence des colons" et "l'utilisation de la détention administrative" qui "a atteint des niveaux sans précédent".

Elle a également exprimé son inquiétude face à la poursuite de l'autorisation de l'utilisation de "moyens spéciaux" non déclarés comme méthode de coercition lors des interrogatoires.

À cet égard, la commission a exhorté Israël à adopter "un crime criminel distinct de torture qui inclut une définition conforme à la convention", à fournir des informations précises sur la nature des "moyens spéciaux" utilisés et à garantir "de ne pas invoquer des circonstances exceptionnelles pour justifier la torture ou les mauvais traitements".

En réponse à la commission à la mi-novembre, le coprésident de la délégation israélienne et l'ambassadeur d'Israël aux Nations Unies ont rejeté les accusations portées contre leur pays, estimant qu'Israël "est engagé à respecter ses obligations en conformité avec nos valeurs et principes moraux, même face aux défis posés par une organisation 'terroriste' qui n'hésite pas à déclarer ouvertement son intention d'infliger un maximum de souffrances aux civils à Gaza".