L'escalade de l'agression de l'occupation dans le nord de la Cisjordanie

SadaNews - La région nord de la Cisjordanie occupée connaît, pour le deuxième jour consécutif, une agression militaire d'envergure, centrée à Tubas, où l'occupation a imposé un couvre-feu au milieu d'une forte présence de ses troupes dans la plupart des zones de la province, accompagnée d'opérations d'intrusion dans les maisons, d'arrestations et de détentions de Palestiniens, ce qui aggrave la situation humanitaire dans la province.

L'agression s'étend à la province de Jénine, où l'armée d'occupation a annoncé que les forces "Mista'arvim" appartenant aux "Gardes-frontières" ont lancé une campagne sur le terrain dans la ville de Jénine dans le cadre de l'opération "Cinq pierres", qu'elle affirme viser à "fermer la porte à la terreur" dans le nord de la Cisjordanie.

L'armée israélienne a ajouté que des hélicoptères d'attaque de l'aviation fournissaient une couverture et un soutien aérien aux unités de commandos opérant dans la région en parallèle avec l'opération, tandis que des sources locales ont rapporté que les forces d'occupation avaient transféré des dizaines de détenus de la province de Tubas vers un site opérationnel, où des interrogatoires ont eu lieu dans des conditions difficiles.

Le directeur du Club des prisonniers à Tubas, Kamal Bani Auda, a indiqué que les forces d'occupation avaient retenu plus de cent citoyens, dont la moitié venait de la ville de Tamoun, et continuaient à faire des descentes dans les maisons des habitants. Des sources informées ont précisé que les détenus étaient maintenus menottés et les yeux bandés avec des bandeaux sur le visage pendant de longues heures la nuit.

Le gouverneur de Tubas a signalé que les forces d'occupation avaient contraint 30 familles à quitter leurs maisons lors des incursions continues dans la province, ce qui a exacerbé les souffrances des habitants et menacé leur stabilité économique. Les mesures comprennent une fermeture totale des accès vers la province et les zones environnantes, tandis que la ville de Tamoun est la plus touchée en raison du point de contrôle militaire qui entrave le mouvement des citoyens et des ambulances.

Pour sa part, le directeur de la Croix-Rouge à Tubas, Nidal Auda, a déclaré que les équipes avaient traité 18 blessures résultant d'agressions physiques, dont huit ont été transférées à l'hôpital, alors que l'accès des ambulances était délibérément bloqué, obligeant les équipes à établir un point médical à l'intérieur de Tamoun. Il a également signalé la poursuite de la fermeture des routes avec des barrages de terre, le survol de drones, le sabotage des biens des citoyens, ainsi que la coupure d'eau dans certaines parties de la région est à la suite de l'agression de l'occupation contre les lignes d'eau.