Des proches de Katz : Zamir a franchi une ligne rouge dans son éventuel coup de révolte sur le plan politique

SadaNews - Le ministre israélien de la sécurité, Israël Katz, a déclaré lors d'un discours à la Knesset aujourd'hui, mercredi, sur fond de tensions entre lui et le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, qu'il a travaillé, travaille et continuera de travailler avec Zamir. Il a ajouté qu'il existe des désaccords spécifiques concernant les enquêtes, qui sont des désaccords objectifs.

Il est prévu que Katz, Zamir et le Premier ministre Benjamin Netanyahu se rencontrent lors d'un débat de sécurité élargi qui se tiendra ce soir, selon ce qu'a rapporté l'Agence de diffusion publique "Kan".

"Kan" a rapporté que des sources proches de Katz ont déclaré que Zamir "a franchi une ligne rouge quant à la rébellion sur les pouvoirs politiques. Il n'a pas informé le ministre de la sécurité des conclusions et des recommandations qu'il a reçues, et il a peut-être caché d'autres choses". Selon eux, Katz n'a pas l'intention de révoquer Zamir de son poste, mais "il doit connaître sa place".

Ils ont ajouté qu'il appartient à Katz "de nommer un moniteur du système de sécurité afin de vérifier l'ensemble des enquêtes (militaires sur les échecs du 7 octobre). Il est nécessaire de durcir les sanctions et de former une commission pour retirer ou réduire les grades des officiers. Certains doivent être révoqués. Nous ne permettrons à aucun responsable de couvrir les échecs, et toute la vérité doit être dévoilée, et la responsabilité ne doit pas seulement incomber à ceux qui occupaient des postes le 7 octobre, mais aussi à ceux qui les ont occupés avant cela".

Hier, "Kan" a rapporté que des sources proches de Netanyahu exprimaient des regrets quant à la nomination de Zamir en tant que chef d'état-major de l'armée, disant : "Nous avons fait une erreur avec cette nomination. Il agit de manière très indépendante et va à l'encontre de tout ce qu'il nous a promis".

Netanyahu a convoqué hier Katz et Zamir à son bureau, mais ils ont refusé de tenir une réunion trilatérale. Netanyahu a dit à Zamir : "Vous êtes le chef d'état-major de l'armée, et vous avez raison sur plusieurs points, mais vous êtes soumis à la direction politique". Des proches de Netanyahu ont déclaré que "Katz doit mettre fin à cette situation tendue" avec Zamir.

Il convient de noter que la relation entre Katz et Zamir s'est détériorée depuis un certain temps, mais cette tension a augmenté après que Katz a annoncé, il y a deux jours, qu'il avait nommé le moniteur du système de sécurité, Yair Volansky, pour examiner le rapport d'une commission dirigée par le général à la retraite Sami Targeman, qui a enquêté sur les enquêtes militaires entourant les échecs du 7 octobre. La décision de Katz a été prise en raison de son absence d'information préalable sur la décision de Zamir de révoquer un certain nombre d'officiers en activité et anciens de leurs postes et de leur service dans la réserve sur la base des conclusions du rapport de Targeman.

Katz a exigé que Volansky examine le rapport de Targeman "y compris la nécessité d'autres enquêtes dans des domaines que l'armée n'a pas investigués dans le passé et qui n'ont pas été abordés par la commission de Targeman mais uniquement aux enquêtes achevées".

Zamir a répondu par une déclaration à la décision de Katz de vérifier le rapport de Targeman, disant que "la décision de mettre en doute le rapport, rédigé pendant sept mois par 12 généraux et colonels, résumé par le commandant de l'armée et remis au ministre personnellement, est surprenante".

Zamir a ajouté dans sa déclaration que "l'armée israélienne est la seule institution de l'État qui a enquêté profondément sur ses échecs et en assume la responsabilité. Et s'il est nécessaire de compléter le tableau, cela doit être fait par une commission externe à l'armée israélienne, qui doit être objective et impartiale, et examiner les procédures entre les différentes agences et niveaux qui ont précédé les échecs du 7 octobre, y compris la relation entre les niveaux militaire et politique".