Brahim charge les "autorités compétentes" de répondre au document du conseiller du président américain
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Brahim charge les "autorités compétentes" de répondre au document du conseiller du président américain

SadaNews - Le Conseil de sécurité et de défense du Soudan, présidé par le président du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, a déclaré qu'il avait chargé les autorités compétentes de répondre au document présenté par le conseiller du président américain pour les affaires arabes et africaines, Musaad Boulos.

Le Conseil a confirmé l'engagement du gouvernement soudanais à faciliter l'entrée de l'aide humanitaire, à ouvrir les routes et à protéger les travailleurs humanitaires, tout en veillant à ce que l'aide parvienne à ceux qui en ont besoin.

Le ministre soudanais de la Culture et de l'Information, Khaled al-Aisr, avait qualifié l'annonce du commandant des forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Daglo "Hemedti" au sujet d'une trêve humanitaire de trois mois, de manœuvre politique en contradiction avec la réalité sur le terrain.

Il a ajouté que les déclarations de Hemedti ne peuvent pas être prises au sérieux car ses forces ont assiégé les civils, les ont affamés et les ont bombardés, notamment à El Fasher et à Bara.

De son côté, le ministère soudanais des Affaires étrangères a affirmé son ambition d'instaurer une paix globale et juste, déclarant qu'il était ouvert à toutes les initiatives sérieuses visant à mettre fin à la guerre.

Le principal conseiller du président américain pour les affaires arabes et africaines, Musaad Boulos, a déclaré que Washington avait présenté un plan robuste pour mettre fin au conflit au Soudan, mais que ni l'armée ni les forces de soutien rapide ne l'avaient accepté.

Lors d'une conférence de presse à Abou Dhabi, il a ajouté que l'armée soudanaise avait accueilli la proposition il y a quelques semaines, mais ne l'avait pas acceptée officiellement, en revenant avec des conditions préalables.

D'autre part, le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a déclaré que l'annonce des forces de soutien rapide concernant un cessez-le-feu humanitaire de trois mois était un pas dans la bonne direction.

Il a précisé que la preuve de cette annonce serait la garantie de la protection des civils, l'autorisation d'un accès humanitaire large et la possibilité pour les Nations Unies d'agir de manière indépendante.

Crimes de guerre

Au milieu de la souffrance humanitaire persistante due aux combats, un rapport d'Amnesty International a rapporté les témoignages de 28 survivants confirmant que les forces de soutien rapide avaient commis des meurtres, des enlèvements et des viols à El Fasher. L'organisation internationale a qualifié ces témoignages de crimes de guerre, appelant à tenir les responsables pour compte.

De son côté, la commissaire au partenariat international de l'Union européenne, Hajja Lahbib, a confirmé que la crise humanitaire dans le pays avait atteint un niveau catastrophique, avec une exacerbation de la faim et des violations graves du droit international.

Lors d'une session du Parlement européen sur la guerre au Soudan, elle a exprimé la profonde inquiétude de l'Union européenne concernant les attaques ethniques menées par les forces de soutien rapide dans le Darfour et au Kordofan.

Échec d'une attaque

Concernant les développements sur le terrain, des sources de l'armée soudanaise ont annoncé avoir déjoué une attaque des forces de soutien rapide contre la ville de Babanusa dans l'État du Kordofan Occidental. Une source a confirmé que l'armée avait détruit un entrepôt de munitions dans la ville et avait neutralisé des canons qui visaient les environs de la 22e division là-bas.

Source : Al Jazeera