Un écrivain britannique : l'extermination environnementale de Gaza signifie la rendre inhabitable
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Un écrivain britannique : l'extermination environnementale de Gaza signifie la rendre inhabitable

SadaNews - Dans un article intitulé "L'extermination environnementale perpétrée par Israël à Gaza", l'écrivain de la section de la Guardian, George Monbiot, parle de la destruction complète infligée à la terre, à l'environnement et aux habitants de la bande.

Il explique que la politique israélienne n'a pas seulement pour but d'anéantir physiquement les Palestiniens, mais inclut également une tentative d'éliminer toute capacité pour eux de vivre ou de compter sur leurs ressources naturelles.

Monbiot souligne que le gouvernement israélien travaille sur deux objectifs parallèles pour assurer son contrôle : le premier est le meurtre de masse et l'expulsion des Palestiniens, le second est de transformer les terres en zones inhabitées et non cultivables.

Le plus grand dommage

Les attaques israéliennes ont causé des destructions massives des infrastructures et des bâtiments, mais l'écrivain souligne que le plus grand dommage est moins visible, à savoir la destruction des écosystèmes et des moyens de subsistance sur lesquels les populations dépendent.

Il déclare qu'environ 40 % des terres de Gaza étaient cultivées avant l'attaque du Déluge d'Al-Aqsa, et que la région était capable de répondre à ses besoins en légumes, en volaille, en olives, en fruits et en lait.

Cependant, un rapport récent de l'ONU indique que ce qui reste des terres agricoles disponibles et non endommagées ne dépasse pas 1,5 %, soit environ 200 hectares seulement, une superficie suffisante pour nourrir très peu d'habitants.

Délibéré et systématique

L'article affirme qu'une partie de la destruction environnementale est délibérée et systématique de la part de l'armée israélienne, qui détruit les serres, détruit les vergers, laboure les cultures et pulvérise des pesticides sur les champs.

Israël justifie ces attaques en disant que le mouvement de résistance islamique (Hamas) pourrait utiliser ces terres à des fins militaires, une justification qui lui permet de détruire n'importe quel endroit sans avoir besoin de preuves concrètes, selon Monbiot.

Les forces israéliennes travaillent aussi à étendre la "zone tampon" le long de la frontière est de Gaza, qui contient une grande partie des terres agricoles, transformant les terres fertiles en désert, en opposition à son slogan publicitaire "Faire fleurir le désert".

Monbiot : La politique d'éradication des vieux oliviers vise à priver les Palestiniens de moyens de subsistance et à rompre les liens symboliques et culturels avec la terre, en plus d'un siège alimentaire, garantissant ainsi une famine.

Rompre les liens avec la terre

Monbiot fait remarquer que la politique d'éradication des vieux oliviers vise à priver les Palestiniens de moyens de subsistance et à rompre les liens symboliques et culturels avec la terre, tout en imposant un siège alimentaire, ce qui garantit la survenance d'une famine.

De plus, l'agression de l'occupation a provoqué l'effondrement du traitement des eaux usées, ce qui a permis à l'eau polluée de s'infiltrer dans les eaux souterraines et côtières, aggravant ainsi le problème des déchets solides, ce qui augmente la pollution.

L'écrivain ajoute que les émissions de carbone résultant de l'attaque israélienne sont énormes, englobant les émissions dues à la guerre directe et les coûts de reconstruction potentiels de la bande, équivalant aux gaz à effet de serre annuels d'un pays de taille moyenne.

Extermination totale

Monbiot affirme également que la destruction environnementale à Gaza renforce la nature totale du crime de génocide, et doit être considérée parallèlement au génocide des êtres humains.

Il rappelle que la destruction des écosystèmes, même sans un droit international spécifique sur le sujet, viole l'article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et constitue un crime grave contre l'humanité.

Monbiot conclut son article en avertissant que les projets futurs de création de ce que certains politiciens appellent "la Riviera de Gaza" feront de la terre un environnement dépourvu de population et d'activité naturelle, sans aucune punition pour les auteurs de ces crimes, sauf au moment où ils seront finalement tenus responsables.

Source : Guardian