Un rapport révèle l'offre de Poutine à Trump concernant l'arrêt de la guerre

SadaNews - Le président russe Vladimir Poutine a déclaré au président américain Donald Trump qu'il pourrait céder certaines revendications territoriales en échange du contrôle de la région de Donetsk.

Poutine a proposé lors du "Sommet d'Alaska" de geler les lignes de combat si l'Ukraine se retirait de cette zone vitale à l'est.

Offre de Poutine

Le président russe a exigé le retrait de l'Ukraine de Donetsk comme condition pour mettre fin à la guerre, mais il a informé Trump qu'il pourrait geler les autres fronts de combat si ses conditions essentielles étaient remplies, selon quatre personnes ayant une connaissance directe des discussions.

Trump a ensuite transmis le message au président ukrainien Volodymyr Zelensky et aux dirigeants européens lors d'un appel samedi, les pressant d'arrêter leurs tentatives de convaincre Moscou d'accepter un accord de cessez-le-feu.

Cela donnerait à Moscou le contrôle total sur une région qu'elle occupe en partie depuis plus d'une décennie, et ses forces y connaissent le rythme de progrès le plus rapide depuis novembre dernier.

En échange de Donetsk, Poutine a déclaré qu'il gèlerait les lignes de combat dans les régions de Kherson et Zaporijjia au sud, où ses forces contrôlent de vastes espaces, et qu'il ne lancerait pas de nouvelles attaques pour prendre davantage de territoires, selon trois personnes au fait des détails des discussions.

Poutine a confirmé qu'il n'avait pas renoncé à ses demandes fondamentales concernant "le traitement des causes profondes" du conflit, ce qui signifie en fait la fin de la souveraineté de l'Ukraine dans sa forme actuelle et l'arrêt de l'expansion de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord vers l'est. Cependant, il a montré une disposition à négocier sur d'autres questions, y compris des territoires, si le traitement de ces "causes profondes" était garanti, selon un ancien responsable de haut rang du Kremlin.

Contrôle militaire russe

Les forces russes contrôlent environ 70 % de Donetsk, tandis que la chaîne occidentale des villes reste sous le contrôle de l'Ukraine, ce qui est d'une importance cruciale pour ses opérations militaires et ses défenses sur le front est.

Les personnes informées sur la position de Zelensky ont déclaré qu'il n'accepterait pas de céder Donetsk, mais qu'il est ouvert à discuter des questions territoriales avec Trump à Washington, où ils doivent se rencontrer lundi. Elles ont également indiqué que Zelensky pourrait accepter de discuter de la question lors d'une réunion trilatérale avec Trump et Poutine.

La Maison Blanche n'a pas répondu à une demande de commentaire concernant le contenu des discussions de Trump avec Poutine. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, n'a pas non plus répondu à une demande de commentaire.

Appel à l'Europe

Dans une publication sur les réseaux sociaux samedi, Trump a appelé les dirigeants européens à cesser de rechercher un cessez-le-feu de Poutine, conseillant à Zelensky de "conclure un accord" avec la Russie.

Trump a écrit sur la plateforme "Truth Social" après son appel avec les dirigeants européens, dont le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron : "Il a été décidé par tous que la meilleure façon de mettre fin à la guerre horrible entre la Russie et l'Ukraine est d'atteindre directement un accord de paix qui met fin à la guerre, et pas seulement un accord de cessez-le-feu qui échoue souvent". Il a ajouté : "Si les choses se déroulent comme prévu, nous fixerons une date pour une rencontre avec le président Poutine".

Le Kremlin a déclaré que Poutine et Trump n'avaient pas discuté d'une réunion trilatérale avec Zelensky à Anchorage et n'ont pas commenté la question de Donetsk.

Inquiétude en Occident

La demande russe et l'hésitation de Trump à insister sur un cessez-le-feu sont susceptibles de susciter de profondes inquiétudes chez les dirigeants européens, qui ont exprimé leurs préoccupations avant le sommet d'Alaska lorsque le président américain a sous-entendu la possibilité d'un échange de territoires dans le cadre d'un accord de paix.

Les dirigeants européens ont ressenti un certain réconfort lorsque Trump leur a promis d'obtenir un engagement de Poutine pour arrêter les combats comme première étape vers des négociations, menaçant même de "conséquences graves" si Poutine refusait.

Cependant, la rencontre qui a duré trois heures n'a pas abouti à cela, mais a offert à Poutine une occasion de briser son isolement international. Trump l'a accueilli à Anchorage avec un tapis rouge et a été vu en train de plaisanter avec lui avant le début des discussions.