Le secrétaire général de la Ligue des États arabes accueille "l'initiative de paix soudanaise"

SadaNews - Le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a salué hier, mardi, l'initiative de paix soudanaise présentée au Conseil de sécurité de l'ONU, appelant à une interaction positive avec celle-ci.

Aboul Gheit a apprécié, dans une déclaration de la Ligue, ce qui a été dit par le Premier ministre soudanais, Kamal Idriss, devant le Conseil de sécurité concernant "une initiative intégrée pour la paix", et les "messages politiques, humanitaires et sécuritaires de grande importance" qu'elle a contenue, la considérant comme un cadre sérieux et constructif.

Il a souligné que l'initiative mérite d'être abordée positivement, car elle constitue une partie essentielle de tout processus global de solution visant à mettre fin au conflit armé et à restaurer la sécurité et la stabilité au Soudan, afin d'éviter toute menace à son unité nationale ou à la décomposition de son tissu social.

Aboul Gheit a insisté sur l'importance d'interagir avec les principes de justice transitionnelle, de réparation, de réconciliation nationale et d'inclusion qui figurent dans l'initiative, ce qui renforce les chances d'une paix durable, préserve l'unité de la société et de l'État, et empêche la régression vers la violence ou la dérive vers des divisions ou des fragmentations.

Idriss a proposé, dans son discours devant le Conseil de sécurité - lundi soir dernier - une initiative visant à instaurer la paix dans son pays, par un cessez-le-feu total et le désarmement des forces de "soutien rapide".

Il a ajouté que l'initiative appelle à un dialogue soudano-soudanais, sur la base de la réconciliation et de l'intégration dans la société, incluant un cessez-le-feu complet sous surveillance régionale et internationale, et le retrait des forces de "soutien rapide" de toutes les zones qu'elles contrôlent, ainsi que le regroupement de leurs combattants dans des camps spécifiques.

L'initiative comprend également, selon Idriss, la facilitation du retour des déplacés dans leurs régions et des réfugiés dans leur pays, et le désarmement de la milice de soutien rapide sous une surveillance internationale convenue.

Le Soudan est en guerre entre l'armée et les forces de soutien rapide depuis avril 2023, entraînant la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement d'environ 13 millions de personnes, ainsi que l'aggravation d'une crise humanitaire considérée comme l'une des pires au monde.