Cris et coups sur la table... Une session tendue du cabinet sur "l'aide à Gaza"

SadaNews : Dans une longue session de plus de cinq heures qui s'est tenue ce dimanche matin, le cabinet ministériel israélien des affaires politiques et de la sécurité, connu sous le nom de "cabinet", a tenu une réunion marquée par des atmosphères tendues et des discussions intenses, ponctuées d'échanges verbaux allant jusqu'aux cris entre certains membres.

Les délibérations ont porté sur un plan de création de zones dédiées dans la bande de Gaza pour fournir une aide humanitaire, visant à séparer les civils des éléments du Hamas. Malgré les désaccords profonds entre les ministres concernant les détails et le mécanisme de mise en œuvre du plan, le cabinet a voté à la fin de la session en faveur de sa poursuite.

La séance a été marquée par un affrontement notable entre le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Eyal Zamir, où la discussion entre eux s'est transformée en une vive altercation, poussant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à intervenir avec colère, frappant la table et exigeant la fin des échanges personnels pour transformer la discussion en un cadre professionnel et pratique.

Selon ce que rapporte le site du journal "Yedioth Ahronoth", le ministre Smotrich a accusé l'armée de ne pas appliquer les instructions de la direction politique concernant l'exécution du plan de "séparation humanitaire", alors que le gouvernement cherche à trouver une formule pratique garantissant la séparation entre les civils dans la bande et les éléments du Hamas.

Un autre débat a également eu lieu entre Netanyahu et le chef d'état-major concernant le rythme de mise en œuvre du plan, le militaire exprimant ses réserves sur le calendrier proposé en raison de ce qu'il a qualifié de défis logistiques et financiers, tandis que plusieurs ministres ont insisté sur le fait que le financement nécessaire était disponible et qu'il n'y avait aucune raison de justifier un retard.

Lors du vote final, la majorité des ministres a soutenu la création de zones d'assistance, tandis que les ministres Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich se sont opposés à l'introduction de l'aide humanitaire dans le nord de la bande à ce stade, considérant que cette aide était exploitée par le Hamas et qu'elle devait être suspendue jusqu'à l'établissement de zones sécurisées garantissant son accès uniquement aux civils.