Le plan de Trump pour Gaza en péril : des documents secrets révèlent la fragilité du cessez-le-feu
SadaNews - Des documents secrets obtenus par le journal américain "Politico" révèlent un tableau sombre des défis auxquels fait face le plan du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, en particulier en ce qui concerne le déploiement d'une force de sécurité internationale multinationale pour maintenir la stabilité.
Les documents indiquent que des responsables de l'administration Trump ont exprimé une profonde inquiétude quant à la possibilité d'un effondrement de l'accord entre Israël et le mouvement Hamas, en raison des difficultés à exécuter ses clauses essentielles et des incertitudes concernant sa mise en œuvre. Ces documents ont été présentés lors d'un séminaire fermé de deux jours le mois dernier, réunissant des dirigeants du commandement central américain et des membres du centre de coordination civile et militaire dans le sud d'Israël, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.
Le séminaire, convoqué par le coordinateur américain de la sécurité pour l'Autorité palestinienne et Israël, Michael Fenzel, a vu la participation d'environ 400 participants des ministères des affaires étrangères et de la défense, ainsi que des représentants d'organisations non gouvernementales et d'entreprises privées. Il a mis en lumière des préoccupations croissantes concernant la possibilité de déployer une "force de stabilisation internationale", une initiative de sécurité multinationale visant à maintenir la paix à Gaza, dans un climat de scepticisme quant à sa viabilité et à sa mise en œuvre.
Un responsable du ministère américain de la défense a décrit la situation comme "préoccupante", en soulignant la présence de "craintes refoulées" au sein de l'administration concernant l'avenir de la région. Ces craintes contrastent avec le discours optimiste promu par les hauts responsables de l'administration américaine.
Les documents soulignent une série d'obstacles entravant la transformation du cessez-le-feu en un plan de paix durable, notamment un faible niveau de coordination entre les ministères de la défense et des affaires étrangères, l'hésitation d'Israël à se retirer de Gaza, la poursuite des violations du cessez-le-feu par le Hamas, ainsi que les difficultés à établir des institutions de gouvernance telles qu'un "Conseil de la paix" censé superviser la mise en œuvre du plan.
Le diplomate américain David Schenker, qui a occupé le poste d'assistant du secrétaire d'État aux affaires du Moyen-Orient sous la première administration Trump, a indiqué que l'administration souffrait d'un manque de personnel dédié à ce dossier, en déclarant : "Gaza à elle seule aurait mérité une équipe à plein temps, mais l'administration a traité ce dossier comme secondaire".
Les documents avertissent également que le Hamas a déjà commencé à combler le vide sécuritaire à Gaza, réintroduisant environ 7 000 éléments de sécurité dans les zones qu'il contrôle, tandis qu'Israël continue de contrôler 53 % de la superficie de la bande, alors que 95 % de la population vit dans les 47 % restants.
D'autre part, les efforts d'aide rencontrent des défis logistiques, avec un nombre de camions d'aide entrant à Gaza ne dépassant pas 600 par jour, un chiffre insuffisant pour répondre aux besoins croissants.
Les documents soulignent également que "tout retard dans la mise en œuvre du plan profite au Hamas", qui exploite le temps pour rétablir son contrôle par divers moyens, de la propagande aux attaques par procuration.
Quant à la "force de stabilisation internationale", supposée être coordonnée par les États-Unis, elle fait face à des questions fondamentales concernant son mandat légal, ses règles d'engagement, ses modalités de formation et son emplacement. Plusieurs pays ont exprimé leur volonté de contribuer financièrement ou avec des ressources, mais ont conditionné cela à l'octroi d'un mandat par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Alors que Washington prévoit de tenir une conférence internationale des donateurs après l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité, le calendrier de cette conférence reste flou, avec des doutes quant à l'engagement des pays à fournir des troupes humaines, et pas seulement un soutien financier.
Les documents révèlent également des désaccords persistants entre Israël et l'Autorité palestinienne concernant qui assumera la responsabilité finale de Gaza, l'Autorité souhaitant jouer un rôle plus important, ce à quoi Israël s'oppose.
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