Opérations de recherche des corps de prisonniers à Rafah avec la participation de Qassam et de la Croix-Rouge

SadaNews - Israël a permis, aujourd'hui dimanche, à certains membres des Brigades "Qassam" d'entrer dans des zones sous le contrôle de l'armée d'occupation autour de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, pour participer aux opérations de recherche des corps des prisonniers israéliens.

Les rapports indiquent que des éléments de la résistance ont rejoint une mission impliquant des équipes de la Croix-Rouge internationale, selon un responsable israélien, visant à retrouver le corps d'un prisonnier israélien retenu à Gaza dans la région de Rafah.

Le responsable a déclaré que "la direction politique a donné son accord pour l'entrée d'une équipe de membres du Hamas dans une zone sous contrôle israélien à Rafah", précisant que cette étape implique "de dépasser ce qui est appelé la ligne jaune" définie dans le plan Trump, qui stipule le retrait des forces israéliennes de ces zones dans la première phase de l'accord.

Des sources bien informées ont précisé que les équipes de la Croix-Rouge et du Hamas ont échangé des cartes et des informations sur des sites qui seraient susceptibles de contenir les corps de soldats israéliens, dont l'officier Hadar Goldin de la brigade "Givati", disparu à Rafah le 1er août 2014, notant que les équipes communes ont quitté le siège de la Croix-Rouge internationale à l'ouest de Rafah dans le cadre d'une mission coordonnée de recherche dans plusieurs zones.

Dans ce contexte, des équipements et des véhicules lourds égyptiens sont entrés dans la bande de Gaza dans la nuit de samedi à dimanche, sous la supervision de la commission égyptienne travaillant dans la région, pour aider à ouvrir les rues bloquées par les débris et accomplir des missions humanitaires.

Le porte-parole de la commission, Mohamed Mansour, a indiqué que les équipements seraient utilisés pour enlever les décombres et ouvrir les routes, alors que les estimations indiquent qu'Israël a détruit environ 90 % des véhicules lourds lors de la guerre d'extermination qui dure depuis deux ans.

Il a également fait part que les matériaux arrivés comprenaient "une pelle et deux camions modernes", tandis que des sources bien informées ont mentionné que le nombre total a atteint six véhicules lourds entrés par l'intermédiaire de la commission égyptienne.

Israël a permis l'entrée de l'équipe égyptienne dans la bande sous la pression américaine, dans le but d'aider à localiser les sites des corps des prisonniers israéliens. Il convient de noter que l'occupation avait refusé d'autoriser des équipes étrangères à entrer dans Gaza, prétendant que le mouvement Hamas "est capable de retrouver davantage de corps sans soutien externe".

L'équipe égyptienne travaille avec la Croix-Rouge internationale, tandis que Washington continue d'envoyer ses émissaires dans la région pour maintenir le calme et éviter l'effondrement des arrangements.

Pour sa part, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Khalil al-Hayya, a déclaré samedi soir que les équipes de recherche "entreraient dans de nouvelles zones dimanche pour retrouver les corps de plusieurs prisonniers israéliens", sans préciser ces zones.

Depuis le début de l'application de l'accord de cessez-le-feu le 10 octobre courant, le Hamas a libéré 20 prisonniers israéliens vivants et remis les corps de 16 autres sur un total de 28 que dit Israël avoir été tués à Gaza, tandis qu'il affirme que les corps de 13 prisonniers sont toujours portés disparus.

Le "Hamas" confirme qu'il cherche à clore complètement le dossier des prisonniers décédés, mais qu'il "a besoin de temps et de matériel sophistiqué et de véhicules lourds" pour effectuer des recherches dans les zones détruites par les frappes israéliennes.

Plus tôt, le vice-président américain, JD Vance, a déclaré lors d'une conférence de presse en Israël que le dossier "était complexe et ne serait pas résolu rapidement", notant que "certains corps sont enterrés sous des milliers de tonnes de décombres, tandis que la localisation d'autres est inconnue", ajoutant : "Nous devons faire preuve de patience, cela prendra du temps".