
Syrie : Formation du premier parlement lors d'un vote indirect
SadaNews - Les autorités syriennes se préparent, dimanche, à former le premier parlement depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, dans une étape qui représente le début du processus législatif de l'autorité de transition dirigée par le président Ahmad al-Shara.
La formation du parlement se fait par une procédure indirecte, où des instances électorales régionales choisissent les deux tiers des membres du conseil, qui compte 210 sièges, tandis que le président Ahmad al-Shara conserve le pouvoir de nommer le tiers restant.
Ce système électoral est également venu en excluant trois gouvernorats pour des raisons qualifiées par les responsables de "sécuritaires", ce qui laisse 19 sièges vacants.
Cette élection voit 1578 candidats, dont seulement 14 % sont des femmes, parmi lesquels le candidat syro-américain Henry Hamra, fils du dernier rabbin à avoir quitté la Syrie dans les années 90, devenant ainsi le premier candidat de la communauté juive depuis près de sept décennies.
Environ 6000 électeurs des instances régionales sont appelés à voter pour choisir les membres du parlement, les urnes devant fermer dimanche soir, tandis que les résultats devraient être annoncés le même jour, bien que l'organe législatif ne sera pas officiellement constitué tant que le tiers restant n'aura pas été choisi par le président.
Les autorités justifient ce système en disant qu'il est le résultat des difficultés à organiser des élections générales en raison du déplacement de millions de Syriens et du fait que l'État manque de données précises sur la population.
Cependant, le processus électoral a suscité de vives critiques de la part des défenseurs des droits et d'organisations civiles, qui estiment que donner au président al-Shara le pouvoir de nommer 70 députés sur 210 pourrait transformer le conseil en un organe d'un seul parti et affaiblir le principe de pluralité.
Quatorze organisations syriennes ont également critiqué ce vote, le qualifiant de formalité visant à donner au président un contrôle quasi absolu sur le parlement, tandis que la sélection de députés issus des minorités ou des femmes pourrait être une tentative de masquer cette influence par une façade diversifiée, mais ne change pas le contrôle effectif de l'autorité exécutive sur l'organe législatif.
La formation du parlement intervient dans une période difficile pour la Syrie, après 14 ans de guerre ayant conduit à l'effondrement de l'infrastructure nationale, au déplacement de millions de citoyens et à une intensification de la violence sectaire qui a affaibli la confiance entre les différentes composantes du peuple syrien.
Ce parlement représente un véritable test de la légitimité de l'autorité de transition à Damas et de sa capacité à représenter tous les secteurs de la population syrienne, tout en garantissant une participation active des minorités dans le processus politique, au milieu de grands défis économiques, sociaux et politiques auxquels le pays fait face après le renversement d'al-Assad.

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