152 pays reconnaissent la Palestine : l'Europe est en tête et Israël vacille tout en envisageant l'annexion de la vallée du Jourdain
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152 pays reconnaissent la Palestine : l'Europe est en tête et Israël vacille tout en envisageant l'annexion de la vallée du Jourdain

Suivi et traduction de SadaNews : Des mouvements diplomatiques rapides se déroulent sur la scène internationale concernant la reconnaissance de l'État de Palestine, avec l'ajout de nouveaux pays à la liste des reconnaissances et des initiatives européennes visant à élargir cette reconnaissance. En revanche, Israël suit ces développements avec inquiétude et évalue ses options de réponse, au milieu de divergences dans les positions des grandes puissances. Le rapport suivant, tiré du journal "Yediot Ahronot" en hébreu, examine les principales nouveautés concernant les reconnaissances internationales, les réactions israéliennes, et les positions attendues des États-Unis et de la France.

Le journal Yediot Ahronot en hébreu a rapporté dans un rapport traduit par SadaNews : "Le nombre de pays reconnaissant officiellement l'État de Palestine est passé à 152, après l'annonce de quatre nouveaux pays (le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, le Portugal) rejoignant la liste des reconnaissances. On s'attend à ce que l'Assemblée générale des Nations Unies annonce cette semaine que six à huit nouveaux pays reconnaissent la Palestine, parmi lesquels la France, la Belgique, Malte, Saint-Marin, Andorre et Luxembourg, tandis qu'on attend la position de la Nouvelle-Zélande et de la Finlande".

Le rapport a poursuivi : "Ce tournant diplomatique a conduit de nombreux pays à modifier leur définition officielle de la Palestine, comme l'a fait le Royaume-Uni sur son site de conseils aux voyageurs, où il a inclus une carte de la Palestine et a appelé à éviter toutes ses régions. Pourtant, il n'y a aucun indice sur le fait que le Canada, l'Australie ou le Royaume-Uni envisagent d'ouvrir des ambassades à Ramallah pour le moment".

Le journal hébreu a ajouté : "Malgré cet engouement, la Palestine ne recevra pas l'adhésion complète aux Nations Unies tant qu'elle n'aura pas le soutien de neuf membres du Conseil de sécurité sans qu'aucun des pays membres permanents n'utilise son droit de véto, ce que les États-Unis sont attendus à faire".

Dans le même ordre d'idées, le président français Emmanuel Macron mène une initiative diplomatique visant à attirer les pays d'Asie de l'Est à reconnaître la Palestine, tels que le Japon, la Corée du Sud et Singapour. L'Allemagne a également laissé entendre qu'elle pourrait reconnaître la Palestine si Israël procédait à l'annexion de parties de la Cisjordanie, ce que Berlin considère comme une ligne rouge.

Selon le rapport : "Quant à Israël, il n'a pas encore tranché sur la manière de répondre, mais il envisage plusieurs options, dont l'annexion de la vallée du Jourdain, une option que certains proches de Netanyahou estiment qu'elle pourrait passer facilement à Washington. Cependant, le Premier ministre israélien a écarté l'option d'une réponse immédiate, affirmant que la réponse viendra après son retour des États-Unis".

Le rapport a poursuivi : "Concernant la France, qui mène la vague de reconnaissances, Israël a envoyé des messages d'avertissement qu'il pourrait prendre des mesures diplomatiques sévères, y compris la fermeture du consulat français à Jérusalem. En réponse, un haut diplomate français a clairement transmis le message : "Israël est un petit pays, la France est une grande puissance. Notre capacité à vous nuire est plus grande que votre capacité à nous nuire".

Les États-Unis, de leur côté, attendent la rencontre entre Netanyahou et le président Trump en marge de l'Assemblée générale, où les deux partis devraient discuter de la nature de la réponse israélienne. Si Israël décide de prendre des mesures contre la France, il pourrait trouver un soutien américain, surtout dans le contexte des tensions entre Washington et Paris.

Au vu de ces développements, il semble que la reconnaissance internationale de la Palestine n'est plus simplement un geste symbolique, mais est devenue un outil de pression diplomatique qui redéfinit les positions et place Israël face à des choix difficiles et complexes.