L'ONU vote aujourd'hui sur une résolution concernant les résultats de la conférence internationale pour la solution à deux États
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L'ONU vote aujourd'hui sur une résolution concernant les résultats de la conférence internationale pour la solution à deux États

SadaNews - La Assemblée générale de l'ONU votera vendredi sur un projet de résolution présenté par la France et la Grande-Bretagne et soutenu par des dizaines d'autres pays, pour adopter les résultats de la « conférence internationale de haut niveau pour la résolution pacifique de la question de la Palestine et la solution à deux États », qui sera couronnée par une réunion au sommet le 22 septembre (septembre) dans le cadre de la 80e session annuelle de l'Assemblée générale à New York.

Paris est bien consciente de l'existence d'un « fossé profond » qui sépare les objectifs du sommet de la réalité sur le terrain, que ce soit à Gaza, où le gouvernement israélien poursuit la guerre sans fin apparente à l'horizon avec des appels à une nouvelle colonisation du secteur, ou en Cisjordanie, où les voix des partisans de son annexion ou de l'annexion de certaines de ses zones se font de plus en plus entendre.

La France ressent l'hostilité israélo-américaine manifestée à l'égard du sommet à venir ; d'une part, Israël menace la France et les autres pays qui ont annoncé leur intention de reconnaître l'État palestinien, à l'occasion du sommet de New York, présidé par les Saoudiens et les Français, de prendre des mesures qui affectent soit ses propres intérêts soit de « se venger » en accroissant les restrictions sur les Palestiniens ou en accélérant le processus d'annexion.

Du côté américain, Washington tente, par diverses pressions, de dissuader les pays participants en les appelant à ne pas imiter Paris et à ne pas reconnaître l'État palestinien. Le secrétaire d'État Marco Rubio a même averti que la naissance de l'État palestinien « ne peut pas se faire de cette manière », c'est-à-dire par sa reconnaissance, qu'il a qualifiée de « cadeau » à « Hamas ».

Il a été rapporté à Paris que lors d'un appel entre les présidents français Emmanuel Macron et américain Donald Trump, Macron a soulevé la question du refus de Washington de délivrer des visas à la délégation palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas qui lui permettrait de participer aux travaux du sommet, et la Maison Blanche a répondu que ce n'était pas de sa responsabilité mais de celle du secrétaire d'État.

Le sommet de New York se tiendra en l'absence américaine et israélienne, mais avec la présence d'un grand nombre de dirigeants du monde.

Solution à deux États : le seul plan de paix proposé

Malgré toutes les obstacles posés sur le chemin du sommet, la France et de nombreux autres pays estiment que la « solution à deux États » est la seule voie possible pour mettre un terme au cycle de violence qui frappe la région depuis des décennies et pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.

Des sources françaises ont indiqué que ce qui renforce l'importance de l'initiative, c'est qu'elle est la « seule initiative politique » actuellement à l'étude, tandis que les autres initiatives ont soit été bloquées, soit se sont évanouies, y compris l'initiative lancée par Trump avec les « Accords d'Abraham ». Les sources ont déclaré que Paris souhaite situer son initiative conjointe avec l'Arabie saoudite dans le cadre des objectifs que Trump a cherché à réaliser, à savoir parvenir à une paix régionale par le biais d'une solution à deux États et non en ignorant le conflit.

Paris souligne que la « feuille de route » pour la solution à deux États, sur laquelle ont travaillé huit groupes pendant six mois et qui a été proposée lors d'une réunion à New York les 28 et 29 juillet dernier, a reçu 90 soutiens et sera soumise au vote, vendredi, lors d'une réunion de l'Assemblée générale, et il est prévu qu'elle obtienne une majorité écrasante pour devenir ensuite un document officiel des Nations Unies.

Paris est toujours critiquée par ceux qui adoptent le récit israélien concernant la reconnaissance, c'est pourquoi une source présidentielle s'est efforcée de réfuter son contenu en soulignant que l'État palestinien qui recevra la reconnaissance « n'aura pas de rôle pour (Hamas) » et que cela est stipulé dans la déclaration finale émise lors de la réunion de juillet.

La dynamique politique

Paris considère que la « feuille de route » offre la possibilité de traiter toutes les facettes du conflit, y compris la guerre en cours à Gaza, en accélérant l'établissement d'un cessez-le-feu qui permettrait d'arrêter la guerre, de libérer les otages et de faire parvenir l'aide aux habitants du secteur, en plus de traiter la problématique de « l'après-jour » concernant la façon de maintenir la sécurité et de gérer le secteur.

À cet égard, Paris fait référence à ce qui est stipulé dans la « feuille de route » concernant la création d'une force ou d'un organe dont la mission est d'assurer la stabilité. L'importance du plan, selon Paris, réside dans le fait qu'il définit le cadre politique dans lequel s'inscrit le processus de reconnaissance de l'État palestinien.

La France se réjouit que l'initiative de son président Macron de reconnaître l'État de Palestine ait entraîné derrière elle de nombreux pays occidentaux, y compris des pays du « G7 », tels que la Grande-Bretagne et le Canada, ainsi que d'autres pays comme le Portugal, la Belgique, l'Australie, le Luxembourg et Malte, tandis que d'autres pays en Asie ont manifesté un « intérêt » pour la reconnaissance, comme le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et Singapour.

Selon l'analyse française, les événements indiquent que la « dynamique politique » recherchée par Paris est présente et efficace. Macron annoncera depuis la tribune des Nations Unies, le jour du sommet, la reconnaissance officielle par la France de l'État palestinien.