Hausse des prix du pétrole face à l'évaluation des répercussions de la menace de Trump d'imposer des droits de douane sur les importateurs de brut russe

SadaNews - Les prix du pétrole ont augmenté pour la troisième séance consécutive, alors que les investisseurs évaluent les conséquences des menaces du président américain Donald Trump d'imposer des droits de douane sur les importateurs de brut russe, ainsi que les répercussions de l'attaque israélienne à Doha qui a visé des dirigeants du mouvement "Hamas".

Le brut Brent se négociait autour de 67 dollars le baril après avoir clôturé en hausse de 0,6 % mardi, tandis que le brut West Texas Intermediate a franchi les 63 dollars.

Trump a dit à des responsables de l'Union européenne qu'il était prêt à imposer de nouveaux droits sur l'Inde et la Chine pour exercer des pressions sur la Russie afin de l'inciter à négocier sur l'Ukraine – à condition que l'Union européenne prenne des mesures similaires.

Positions divergentes... et risques géopolitiques renouvelés

Cette proposition américaine représente un défi pour les politiques énergétiques en Europe, où des pays comme la Hongrie s'opposent encore à l'imposition de sanctions plus strictes sur l'énergie russe. Alors que les États-Unis ont imposé des droits sur l'Inde en raison de ses transactions pétrolières avec Moscou, ils ont jusqu'à présent évité de cibler la Chine.

Dans le même temps, l'attaque israélienne à Doha – la première de ce type depuis le début du conflit qui dure depuis près de deux ans – a suscité de nouvelles craintes d'une escalade dans la région du Moyen-Orient, qui produit près d'un tiers des approvisionnements mondiaux en brut.

Cette attaque pourrait entraver les négociations de paix menées par Washington entre Israël et le Hamas, qui visaient à apaiser les tensions géopolitiques qui contribuent généralement à augmenter la prime de risque sur les prix du pétrole. Israël a pleinement revendiqué la responsabilité de l'attaque, tandis que Trump s'est distancé de l'événement.

Hausse limitée malgré les inquiétudes... et retour progressif des approvisionnements

Malgré les tensions, les prix du pétrole n'ont pas connu de flambée importante, le différentiel entre les deux contrats les plus proches pour le Brent (prompt spread) ayant diminué à 31 cents le baril, contre plus de deux dollars il y a deux mois. Cette baisse indique que le marché se prépare à une disponibilité accrue des approvisionnements.

Des rapports gouvernementaux américains ont prévu cette semaine le début d'un excédent d'offre de pétrole au cours du trimestre en cours – soit plus tôt que les estimations précédentes.

Pour sa part, l'organisation "OPEP+" a convenu dimanche de réinjecter des quantités supplémentaires de pétrole à compter du mois prochain, mais de manière progressive et limitée.