
Ministre des Affaires étrangères de Belgique : l'Union européenne n'est pas à la hauteur de ses responsabilités concernant Gaza
SadaNews - Le ministre des Affaires étrangères belge, Maxim Prévo, a déclaré dans une interview vendredi que l'Union européenne "n'est pas à la hauteur de ses responsabilités" face à la guerre à Gaza, soulignant que sa crédibilité en matière de politique étrangère est "en train de s'effondrer".
Il a déclaré : "Il ne fait aucun doute que l'Union européenne n'est pas à la hauteur de ses responsabilités dans cette crise humanitaire énorme", ajoutant : "Il est certain que pour l'opinion publique, la crédibilité de la politique étrangère menée par l'Union européenne sur ce dossier en particulier est en train de s'effondrer".
Il fait référence aux divisions entre les 27 États membres, qui ont été incapables pendant des mois de s'accorder sur des sanctions contre Israël pour la guerre dévastatrice qu'elle mène depuis près de deux ans dans la bande de Gaza.
Le blocus israélien et l'interdiction d'acheminer l'aide humanitaire aux habitants de Gaza ont conduit l'ONU à déclarer l'état de famine dans la région à la fin août.
Face à cette situation, la Belgique a décidé cette semaine d'imposer un certain nombre de sanctions (économiques, consulaires et autres) unilatérales contre Israël et certains ministres du gouvernement de Benjamin Netanyahu, et s'est engagée à rejoindre les pays, dont la France, qui reconnaîtront l'État de Palestine en marge de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.
Prévo a confirmé vendredi qu'il s'agit "d'envoyer un message politique et diplomatique fort" et de "faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il réagisse le plus rapidement possible à l'urgence humanitaire" à Gaza.
Il a ajouté : "Il existe un engagement moral, et il y a aussi une nécessité légale d'agir, les États étant parties à des accords et des traités internationaux qui les obligent à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir un génocide".
Il a poursuivi : "Nous devons rester des défenseurs actifs du droit international !".
Fin juillet, le président français Emmanuel Macron a déclaré que Paris reconnaîtrait l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra du 9 au 23 de ce mois à New York.
Entre-temps, plus d'une dizaine de gouvernements occidentaux ont appelé d'autres pays à suivre leur exemple.
La Belgique rejoindra les pays signataires de "la déclaration de New York". D'un point de vue légal, sa reconnaissance de l'État palestinien, par décret royal ultérieur, est subordonnée à deux conditions : la libération de tous les otages détenus par le Hamas et l'exclusion du mouvement de l'exercice du pouvoir dans tout État palestinien qui pourrait voir le jour.

70 martyrs dans la bande de Gaza depuis ce matin

Syndicat des journalistes : "Août" sanglant pour la presse palestinienne : 15 martyrs dont...

Ministre des Affaires étrangères de Belgique : l'Union européenne n'est pas à la hauteur d...

Club des prisonniers : 19 000 cas d'arrestation depuis le début de la guerre d'exterminati...

L'occupation tire sur un citoyen au sud-ouest de Naplouse

L'Organisation mondiale de la santé appelle Israël à mettre fin à la "catastrophe" de la f...

L'Égypte exprime son indignation face aux déclarations de Netanyahou et affirme : nous ne...
