Conflits israéliens sur le rythme de l'opération à Gaza face aux pressions liées au dossier des otages
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Conflits israéliens sur le rythme de l'opération à Gaza face aux pressions liées au dossier des otages

SadaNews - La chaîne 12 israélienne a révélé, samedi, qu'il existait des désaccords entre les niveaux politique et militaire en Israël concernant le calendrier de l'opération militaire prévue à Gaza.

Alors que le niveau politique pousse à accélérer l'opération, l'armée insiste pour que son exécution se fasse de manière responsable et réfléchie, prenant en compte plusieurs contraintes essentielles, notamment : la sécurité des otages israéliens à Gaza, la protection des soldats, l'évacuation d'environ un million de Palestiniens de la ville, ainsi que la nécessité de préserver la légitimité internationale de l'opération.

L'institution militaire a affirmé que ce qui se passe n'est pas un "délai temporel", mais une préparation réfléchie visant à garantir le succès de l'opération et à atteindre ses objectifs.

Par ailleurs, la radio de l'armée israélienne a indiqué que l'hôpital européen servira de remplacement aux hôpitaux de la ville de Gaza, qui sont prévus pour être évacués.

Des équipes locales et des organisations internationales supervisent l'aménagement de l'hôpital à Khan Younis pour accueillir les déplacés venant de la ville de Gaza.

De plus, l'armée s'emploie à ouvrir des routes sécurisées pour accéder à l'hôpital, s'étendant de la zone des Mawasi jusqu'à l'est de Khan Younis.

Le journal "Ma'ariv" a rapporté que les estimations de l'institution sécuritaire indiquent que Netanyahu considère le plan de réoccupation de la ville de Gaza comme un prérequis essentiel à la survie de son gouvernement, et qu'abandonner l'opération pourrait entraîner sa dissolution.

Le journal a cité un responsable militaire israélien déclarant que Netanyahu "est déterminé à poursuivre l'opération (Chariots de Gédéon 2) jusqu'à la fin", ajoutant que Netanyahu "comprend que sans l'opération, il ne sera pas capable de maintenir la cohésion de son gouvernement".

Netanyahu fait face à des pressions de ses partenaires, notamment le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Betzalel Smotrich, qui menacent de se retirer du gouvernement en cas de progression vers un accord de cessez-le-feu ou un échange de détenus avec le Hamas.

En ce qui concerne le dossier de l'accord, la source militaire a précisé qu'Israël était en négociation il y a deux semaines selon le plan de l'envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Vitkov, pour libérer certains détenus sans cessez-le-feu, mais après que le Hamas a accepté la plupart des demandes israéliennes, y compris le retour de dix détenus vivants sans condition d'arrêter les combats, le discours de Tel Aviv a évolué pour inclure la discussion d'un accord global impliquant un cessez-le-feu.

Le journal a confirmé que l'armée israélienne se prépare pour une nouvelle phase de combat, notant la réactivation de ses forces et l'appel à la réserve le 2 septembre prochain, après la fin des vacances d'été, signalant clairement une orientation vers une opération militaire de longue durée.

Selon les estimations militaires, les combats à Gaza pourraient se prolonger pendant plusieurs mois supplémentaires, et des réservistes seront appelés progressivement. L'armée prévoit également, au début de la semaine prochaine, de continuer à pousser les habitants de la ville de Gaza à fuir vers le sud, en préparation pour élargir les opérations.

Parallèlement, les discussions se poursuivent concernant la réponse du Hamas à la proposition d'accord d'échange de prisonniers, la mouvance ayant exprimé sa disposition pour un accord similaire à celui accepté par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, il y a deux mois, mais ce dernier a changé d'avis.

Un haut responsable israélien a souligné la priorité de ce dossier en déclarant : "Il est urgent de sortir les otages de Gaza".