
L'administration Trump intensifie sa guerre contre la Cour pénale internationale avec de nouvelles sanctions
SadaNews - Les États-Unis ont imposé mercredi des sanctions à quatre hauts responsables de la Cour pénale internationale, les accusant de mener des enquêtes "illégales" contre des citoyens américains et israéliens. C'est une escalade majeure dans le différend de longue date entre l'administration Trump et la cour basée à La Haye, que l'administration américaine a accusée non seulement de dépasser ses limites judiciaires, mais aussi de représenter un danger direct pour la sécurité nationale américaine.
Le secrétaire d'État Marco Rubio a dénoncé dans une déclaration publiée par le Département d'État américain ce qu'il a appelé "la politisation de la Cour pénale internationale", et "l'abus de pouvoir" en ignorant la souveraineté nationale américaine et en dépassant la juridiction de la cour. Il a exhorté les pays soutenant la Cour pénale internationale à se détourner de "l'institution en faillite".
Une déclaration du Département d'État américain a précisé les individus soumis aux sanctions, à savoir les juges de la Cour pénale internationale, Kimberly Prost du Canada et Nicolas Guerrero de France, ainsi que les procureurs adjoints, Nazhat Shameem Khan des Fidji et Mamy Mandiaye Niang du Sénégal, conformément à l'ordre exécutif n° 14203 intitulé : "Imposition de sanctions à la Cour pénale internationale", signé par le président Donald Trump en février 2025. Cet ordre permet le gel des actifs et la restriction des visas pour les étrangers impliqués dans les efforts de la Cour pénale internationale pour enquêter ou poursuivre des Américains ou leurs alliés sans leur consentement, sur la base de mesures similaires durant le premier mandat de Trump en 2020.
Ces sanctions sont centrées sur les enquêtes controversées de la Cour pénale internationale. Prost, une juge canadienne chevronnée élue à la Cour en 2018, a été ciblée pour son approbation de l'enquête menée par la Cour sur les crimes de guerre américains présumés en Afghanistan, y compris les violations alléguées commises par les forces américaines.
Arrestation de Netanyahou
Guerrero, un juge français ayant rejoint la Cour pénale internationale en 2024 après avoir travaillé dans des missions spécialisées au Kosovo, a présidé une instance préliminaire qui a donné son feu vert à l'émission de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l'ancien ministre de la Défense Yoav Galant concernant les opérations de crimes de guerre menées par le gouvernement israélien à Gaza. Khan et Niang, procureurs adjoints à la Cour pénale internationale depuis 2022, ont été ciblés pour leur soutien à ces mesures contre Israël, y compris dans le cadre de l'examen plus large mené par la Cour sur la situation israélo-palestinienne.
Ces mandats, demandés par le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan en mai 2025 avant sa démission temporaire, ont suscité un débat international sur la responsabilité pour les crimes de guerre présumés à Gaza. Les États-Unis n'ont jamais ratifié le Statut de Rome établissant la Cour pénale internationale en 2002, le considérant comme une menace pour l'indépendance de sa politique étrangère.
Les tensions historiques remontent à l'ère Bush, lorsque le Congrès a adopté la "Loi sur l'invasion de La Haye", qui autorise l'utilisation de la force militaire pour libérer les Américains détenus. Pendant la première administration Trump, des sanctions similaires ont visé la procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, et un de ses principaux assistants dans les enquêtes concernant l'Afghanistan, avant que le président Joe Biden ne les annule en 2021, alors que les relations s'amélioraient. Le soutien de Biden à la Cour pénale internationale dans les affaires liées à l'Ukraine a mis en lumière la participation américaine sélective, mais l'accent mis par la Cour sur Israël -le plus proche allié de l'Amérique- a suscité l'indignation des deux parties.
L'imposition des sanctions correspond au principe Trump "Amerique d'abord", qui privilégie la souveraineté sur les normes mondiales, et attire sa base populaire au milieu des batailles politiques internes. Cependant, les analystes affirment que cette mesure risque d'isoler davantage les États-Unis, alors que leurs alliés remettent en question l'engagement de Washington envers le système basé sur des règles qu'il a contribué à construire après la Seconde Guerre mondiale. Certains analystes affirment que les sanctions pourraient stimuler des appels à des réformes au sein de la Cour ou à des mesures de rétorsion, mettant à l'épreuve la capacité de la Cour à résister à la pression des grandes puissances.

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