Paris répond à Netanyahu : lier la reconnaissance de la Palestine à l'antisémitisme est "lamentable et basé sur des sophismes"
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Paris répond à Netanyahu : lier la reconnaissance de la Palestine à l'antisémitisme est "lamentable et basé sur des sophismes"

SadaNews - Le ministre français délégué aux affaires européennes, Benjamin Haddad, a déclaré ce mardi que la France "n'a pas besoin de leçons sur la lutte contre l'antisémitisme", en réponse aux accusations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, accusant le président Emmanuel Macron d'attiser "l'antisémitisme".

Suite aux efforts mondiaux pour reconnaître un État palestinien, Netanyahu a adressé un message à Macron, affirmant que le président français avait "enflammé le feu de l'antisémitisme".

Le président français a souligné que "le lien établi par Netanyahu entre la reconnaissance de la Palestine et l'antisémitisme est "lamentable, et fondé sur des sophismes".

Haddad a déclaré à la chaîne "BFM TV" française : "Je veux dire clairement et fermement que la question de l'antisémitisme qui empoisonne nos sociétés européennes, et que nous avons observé s'accélérer avec les actes violents antisémites depuis les attaques de Hamas le 7 octobre (2023), ne peut pas être exploitée".

Il a ajouté que les autorités françaises "n'ont jamais hésité à lutter contre l'antisémitisme".

Plus tôt mardi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a critiqué son homologue australien, Anthony Albanese, suite au refus de lui accorder un visa d'entrée pour l'ancienne ministre israélienne, Ayelet Shaked, et le membre de la Knesset d'extrême droite, Simha Rothman.

Netanyahu a écrit en anglais sur son compte de la plateforme "X" que "l'histoire se souviendra de qui est (le Premier ministre australien) Albanese : un politique faible qui a trahi Israël et abandonné les Juifs d'Australie", selon ses propres mots.

Plus tôt dans la journée, l'Australie a critiqué la décision d'Israël de retirer les visas des représentants diplomatiques de Canberra auprès de l'Autorité palestinienne, la ministre des Affaires étrangères australienne, Penny Wong, qualifiant cette étape de "réaction injustifiée".

Elle a précisé, dans un communiqué, que "bien que nous ayons besoin de dialogue et de diplomatie plus que jamais, le gouvernement (du Premier ministre Benjamin) Netanyahu isole Israël et sape les efforts internationaux vers la paix et la solution à deux États".

Cette mesure israélienne a été prise après que l'Australie a interdit à Simha Rothman, membre de la Knesset d'extrême droite et président de la Commission de la constitution, du droit et de la justice parlementaire, d'entrer sur son territoire, où il devait donner des discours.

Les relations entre les deux parties connaissent une tension croissante après l'annonce de Canberra de son intention de reconnaître l'État de Palestine lors des réunions de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre prochain. Le ministre australien de l'Intérieur, Tony Burke, avait affirmé que son pays ne permettrait pas l'entrée de personnes cherchant à "semmer la discorde".