Les États-Unis prévoient de réduire leurs critiques envers le Salvador, Israël et la Russie concernant les droits de l'homme

Traduction de SadaNews : Des brouillons de rapports annuels du département d'État américain sur les droits de l'homme indiquent que l'administration Trump prévoit de réduire les critiques du gouvernement américain à l'égard de certains pays étrangers ayant des antécédents considérables d'abus, comme l'a révélé le journal "Washington Post".

Le rapport du Washington Post, tel que traduit par SadaNews : "Les brouillons des rapports sur les droits de l'homme concernant le Salvador, Israël et la Russie, consultés par le journal, sont beaucoup plus courts que les rapports préparés par l'administration Biden l'année dernière. Ces rapports ont supprimé toutes les références aux membres de la communauté LGBTQ+ ou aux crimes commis contre eux, et ont atténué la description des violations restantes des droits par l'État", déclare l'administration américaine, précisant que les rapports ont été abrégés pour en faciliter la lecture.

Salvador : Le rapport a indiqué l'absence de "rapports fiables sur des violations graves des droits de l'homme" en 2024, bien que le rapport de 2023 ait documenté des meurtres parrainés par le gouvernement, de la torture, et des conditions de détention sévères. Le nouveau rapport a également ignoré l'historique de la violence dans les prisons, se contentant de mentionner une baisse générale des décès, malgré la persistance de l'examen par le gouvernement.

Israël : Le rapport a été réduit de plus de 100 pages à seulement 25 pages. Les références au procès du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour des accusations de corruption, ainsi qu'aux efforts de réforme judiciaire controversés, ont été supprimées, tout comme les questions de surveillance des Palestiniens et de restriction de leurs mouvements, telles que l'utilisation de technologies de reconnaissance faciale pour restreindre la liberté de circulation, qui avaient été documentées dans des rapports précédents.

Russie : Le rapport a subi une réduction significative de sa taille, avec la suppression des références à la répression de l'opposition, à la restriction de la liberté d'expression, aux arrestations arbitraires, et aux violations contre la communauté LGBTQ+. La formulation utilisée pour décrire les violations a également été assouplie, bien qu'elles persistent selon des organisations de droits humains indépendantes.

Ces modifications sont conformes aux directives internes émises par le département d'État, qui ont appelé à réduire le contenu des rapports de manière à respecter le minimum légal requis, et à supprimer les références aux violations historiquement documentées par les États-Unis. Ces modifications ont été supervisées par Samuel Samson, un responsable politique nommé par Trump, qui avait suscité la controverse avec un article critiquant l'Europe et l'accusant de restreindre les libertés.

Les brouillons des rapports sur le Salvador et la Russie ont été marqués comme "définitifs", tandis que le brouillon du rapport sur Israël a été décrit comme "en cours d'examen de qualité", tous ayant été soumis à des modifications durant les derniers jours. Il n'est pas encore clair si les versions finales qui seront envoyées au Congrès correspondront à ces brouillons.

Les rapports du département d'État sur les droits de l'homme constituent une référence essentielle pour les tribunaux américains et internationaux, et les diplomates s'emploient à les rédiger depuis environ 50 ans. Le Congrès est tenu de les publier chaque année d'ici mars ou avril, afin de couvrir les activités et les violations survenues l'année précédente.