Aggression de l'occupation contre les camps du nord de la Cisjordanie et scénarios de retour des déplacés

SadaNews - Rapport: Wissal Abu Aliya - Depuis plus de six mois, les camps du nord de la Cisjordanie connaissent une intensification importante de l'agression de l'occupation, en particulier les camps de Jénine, Tulkarem et Nour Shams, dont les habitants ont été déplacés, alors que la destruction des maisons, des bâtiments et des infrastructures se poursuit, avec des plans visant à changer la structure des camps et à effacer leurs caractéristiques.

L'objectif de changer la géographie des camps et de détruire les rues

Le Département des affaires des réfugiés de l'Organisation de libération de la Palestine a confirmé que l'occupation vise principalement, à travers son agression continue depuis environ six mois et ses violations dans les camps du nord de la Cisjordanie, qui se manifestent par la démolition et l'explosion de maisons, l'arrestation de citoyens et la brutalité envers eux sans oublier les opérations de meurtre avec sang-froid, à déplacer les citoyens, car le déplacement est l'objectif principal.
 
Elle a ajouté que l'agression de l'occupation ne se limite pas à la démolition des maisons, mais vise également à niveler les rues, pour changer la géographie des camps et effacer leurs caractéristiques, car ils représentent un témoin et une preuve de la Nakba de 1948 après le déplacement des Palestiniens de leurs villes et villages, et donc viser la symbolique et l'importance des camps.

Le Département des affaires des réfugiés de l'Organisation de libération de la Palestine a précisé que l'agression de l'occupation contre les camps de réfugiés coïncide avec l'attaque contre l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) et l'adoption de lois interdisant son fonctionnement, soulignant que l'attaque contre l'UNRWA est une attaque contre la question des réfugiés pour y mettre fin et mettre fin au droit au retour, car l'UNRWA, en plus de son rôle humanitaire, représente la reconnaissance internationale de la question des réfugiés.

Le gouverneur de la province de Tulkarem, Dr. Abdullah Kmeil, a déclaré que l'armée d'occupation avait détruit une grande partie des camps de Tulkarem et de Nour Shams, où plus de 35 % des camps ont été totalement détruits, et de grandes parties d'entre eux ont subi des destructions partielles, 36 bâtiments ayant été brûlés le mois dernier seulement dans le camp de Nour Shams, tandis que l'occupation cherche à changer la structure des camps pour les transformer en villages ou quartiers et effacer complètement leurs caractéristiques.

La situation actuelle

Kmeil a ajouté qu'il n'y avait personne dans les camps de la province de Tulkarem, les gens vivent dans une situation catastrophique, avec plus de 4600 familles, ce qui représente 22 000 citoyens vivant dans des maisons louées et d'autres chez des proches et connaissances, et d'autres encore se sont déplacés en dehors de la province.
En ce qui concerne l'éducation, Kmeil a confirmé que les étudiants des camps avaient été temporairement intégrés dans les écoles publiques, ceux-ci recevant auparavant leur éducation dans des écoles appartenant à l'UNRWA, ce qui a été organisé par le Ministère de l'éducation et de l'enseignement.

L'économie et les Palestiniens de l'intérieur

L'économie souffre d'une situation très difficile, tant dans les camps que dans la province dans son ensemble, en raison de la poursuite de l'agression de l'occupation et de la fermeture des points de contrôle militaires, car la veine économique de Tulkarem a historiquement été nos concitoyens à l'intérieur, en raison de la proximité de la province de Tulkarem avec l'intérieur, en particulier les villes du Triangle, et l'économie a été construite sur cette base, et par conséquent, il est très difficile de compenser les Palestiniens de l'intérieur en matière de shopping dans les provinces du nord de la Cisjordanie, selon Kmeil.

Au camp de Jénine, ces derniers jours ont vu de nouveaux avis d'expulsion concernant plus de 100 maisons dans le camp, en plus des centaines de maisons et installations qui avaient été précédemment démolies depuis le début de l'agression continue en ce début d'année, où des estimations indiquent que l'agression continue depuis plus de six mois a causé des destructions dans environ 600 maisons et installations dans le camp, partiellement ou totalement.

Sur qui repose la responsabilité des camps et des déplacés ?

Le directeur du Centre des médias gouvernementaux, Dr. Mohamed Abu Rubb, a déclaré que la responsabilité des déplacés incombe légalement en premier à l'UNRWA, qui est responsable des aides, de l'éducation et de la santé, notant qu'il y a environ 50 000 personnes qui sont devenues des sans-abri des camps de Jénine et de Tulkarem, le gouvernement, en coopération avec l'UNRWA et les institutions internationales, a eu de grandes interventions au cours de la période passée, représentées dans l'hébergement, les colis alimentaires et les infrastructures, tandis que cette intervention gouvernementale ne s'est pas limitée à ce qui s'est passé en raison de cette agression seulement, mais aussi lors des agressions et invasions précédentes, où après chaque agression, il était directement travaillé à rétablir l'eau, l'électricité, les égouts et à réparer les routes.

Abu Rubb a confirmé que l'ensemble des interventions gouvernementales dans le nord de la Cisjordanie au cours de la période passée depuis décembre a dépassé 52 millions de shekels jusqu'à présent, en plus des interventions de l'UNRWA, des chambres de commerce, du mouvement Fatah et du Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Abu Rubb a ajouté que la responsabilité des camps incombe à l'UNRWA, mais en raison de l'attaque israélienne contre l'UNRWA et de son ciblage, le gouvernement contribue et coordonne avec l'agence dans ses interventions, notamment dans le nord de la Cisjordanie, et un comité ministériel pour les opérations d'urgence a été formé d'un certain nombre de ministres, se réunissant périodiquement et suivant l'exécution des interventions dans les provinces du nord, et demandent des budgets auprès du Conseil des ministres, qui sont alloués par le Ministère des Finances, en plus de ce que ce comité comprend le conseiller du Premier ministre pour les fonds arabes et islamiques, qui, pour sa part, apporte un financement extérieur pour les interventions d'urgence dans les camps.

L'avenir des camps

Abu Rubb a souligné qu'après les orientations de l'occupation au retrait des camps dans le nord de la Cisjordanie, il y a trois scénarios : le premier : les maisons qui n'ont pas été endommagées et qui nécessitent un nettoyage léger et sont maintenant habitables, les familles y retourneront. Le deuxième : les maisons qui nécessitent des réparations partielles, par conséquent; le gouvernement a mis en place un plan et un financement ont été rassemblés pour la réparation de ces maisons endommagées, le troisième scénario : les maisons qui ont été démolies, et l'occupation a déclaré qu'elle ne permettra pas leur reconstruction, ce qui signifie travailler sur un plan pour héberger ces familles, qui sont jusqu'à présent évaluées à six cents familles et auront besoin d'un hébergement continu, ce qui nécessite également d'assurer des ressources financières et un soutien arabe et un plus grand rôle de l'agence, car l'objectif de l'occupation israélienne est de restreindre l'UNRWA et de l'abolir et de mettre fin à la question des camps.

Il est probable que l'occupation poursuivra ses plans de destruction dans les camps du nord de la Cisjordanie, ce qui préfigure la continuation du déplacement des familles de leurs maisons par la force, ce qui signifie davantage de conditions humanitaires difficiles, surtout qu'une grande partie de ses membres a perdu son emploi, et d'un autre côté, si cette agression se termine plus tard et l'armée d'occupation se retire des camps, ceux dont les maisons ont été détruites seront contraints à un déplacement permanent et à vivre ailleurs, (et précisément après que l'occupation a émis une décision interdisant la reconstruction de ce qui a été démoli), tandis que d'autres dont leurs maisons ont subi des dommages partiels se déplaceront jusqu'à ce que leurs maisons soient réparées.

Un état d'attente règne maintenant parmi les déplacés des camps du nord de la Cisjordanie, et la plupart d'entre eux se demandent quand ils pourront retourner voir l'état de leurs maisons après les opérations de démolition et de destruction en masse, et voir de leurs propres yeux la nouvelle apparence de leurs camps.